« Avant de passer leur thèse leur attribuant le titre de Docteur en Médecine, les internes en médecine ont la possibilité de pouvoir effectuer des remplacements dans les cabinets médicaux, grâce à une licence de remplacement délivrée par le Conseil de l’Ordre des médecins. Celle-ci valable trois ans après la validation de leurs études, leur permet ainsi de remplacer et de soigner tout en préparant leur thèse. À l’issue de ces trois années, ils ont toujours la possibilité de passer leur thèse, mais n’ont plus le droit d’effectuer ces remplacements.
Actuellement, avec la crise sanitaire, de nombreux internes n’ont pu terminer leur thèse. Soit pour des raisons logistiques, ou tout simplement parce qu’ils n’ont pu obtenir une date de passage à cause de la fermeture des institutions. Sans compter le retard dans le rattrapage des thèses qui devaient être passées pendant le confinement. En effet, les facultés et bibliothèques universitaires étant fermées, les directeurs de thèse étant mobilisés par la crise sanitaire, la participation très importante et chronophage de ces jeunes médecins à la permanence de soins ambulatoires (gardes médicales)qui s’est intensifié, sont autant de facteurs qui ont empêché ces remplaçants d’obtenir leur diplômeavant la date de fin de leur licence de remplacement.
La loi du 11 mars 2020 précisant les dispositions de l’urgence sanitaire avait permis unrenouvellement automatique exceptionnel de quatre mois de toutes ces licences à cause de la crise de la covid. Mais la loi du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire a mis fin àcette exception, comme l’a confirmé la DGS le 24 septembre 2020.
Le Conseil de l’Ordre a, quant à lui, la possibilité d’étendre la fin des licences de remplacement mais rarement au-delà de quelques semaines, et uniquement si les thèses sont terminées avec une date de passage fixée dans l’année en cours.
À notre connaissance, aucun remplaçant sans thèse ayant une date de passage de thèse programmée en 2021, même en janvier, n’a eu de dérogation à la fin de sa licence de remplacement.
Or une seconde vague se profile, le système de santé montre déjà des signes de tension avec une médecine de ville qui déborde, les services de réanimation commencent à atteindre le point de saturation en patients covid, les urgences se mettent à trier les malades, les hôpitaux activent leurs plans blancs, certaines opérations chirurgicales sont déprogrammées, et l’on parle de confinements localisés possibles.
Dans ces conditions, l’UFML-Syndicat, syndicat de l’union française pour une médecine libre, considère absurde que le système de santé se prive de jeunes médecins formés et compétents, pour des raisons purement administratives, en mettant fin définitivement à leur licence de remplacement. Et ce alors que Patrick Bouet, Président du Conseil National de l’Ordre des médecins, déclare dans la presse que ‘la deuxième vague arrive plus vite que nous le redoution’, en précisant que la France devra affronter ‘une épidémie généralisée’.
L’UFML-Syndicat demande au Ministère de la Santé de mettre fin à cette absurdité administrative.
Comme l’a dit, dans la presse, le ministre Olivier Véran en s’adressant aux soignants ‘nous avons besoin de renforts’…
L’UFML-Syndicat demande la généralisation en urgence d’une dérogation minimale de 6 moisétendant toutes les licences de remplacement des médecins remplaçants sans thèse, pour leurpermettre de répondre à l’appel du ministre et continuer à être aux côtés de leurs confrères.
Face au covid, tous les soignants doivent pouvoir être mobilisés ! »
Relations presse :
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