« Vos votes vous engageront auprès des générations futures ! »
Alors que les députés vont débattre ce jour et doivent se prononcer mardi sur le projet de loi du gouvernement remettant en cause l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes, 30 organisations interpellent les élu·es sur le choix qui sera le leur : assumer un grave recul environnemental mettant en péril la santé publique et nos écosystèmes, ou maintenir la France au premier plan de la transition agroécologique.
Dans une lettre ouverte, adressée par voie de presse et envoyée à chacun d’entre eux, les organisations – associations environnementales, syndicats agricoles et apicoles – rappellent que les agriculteurs de la filière betteravière souffrent de difficultés économiques structurelles liées à la dérégulation du marché et que les solutions possibles pour préserver les emplois et rendre cette filière plus résiliente ne passent en aucun cas par la ré-autorisation de substances dramatiquement dangereuses pour la biodiversité et la santé.
Les signataires prônent la mise en oeuvre d’une véritable transition agroécologique et fondent leurs arguments sur plus d’un millier d’études scientifiques attestant de la contamination et de la persistance des néonicotinoïdes dans les cours d’eau et les sols, bien au-delà des parcelles traitées, et de leurs effets létaux sur les abeilles et une multitude d’autres espèces : pollinisateurs sauvages, vers de terre, crustacés… et par ricochet sur les chaînes alimentaires, poissons, oiseaux…
« Votre vote vous engagera, au présent et vis-à-vis des générations futures. En pleine urgence sanitaire et écologique, les Français.e.s, leurs enfants et petits-enfants jugeront de votre volonté de privilégier – ou non – leur santé et l’environnement, préviennent les organisations signataires. Assumerez-vous la responsabilité d’un recul sans précédent alors que la France peut se positionner comme un exemple à suivre dans l’Union européenne et au-delà ? ».
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Si l’interdiction des pesticides sans procédé de substitution est utopique, l’adoption de bonnes pratiques d’usage des produits pesticides est indispensable : Des réductions dans l’usage des pesticides sont possibles en résorbant les inefficacités des exploitations et la réduction des intrants phytosanitaires est une mesure de prévention primaire de la filière horticole et arboricole avec adoption d’alternatives à certains traitements (Protection Biologique Intégrée, auxiliaires vivants de culture et phéromones spécifiques de confusion sexuelle …) : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique-2/la-prevention-des-risques-professionnels-des-pesticides