74% des aidants(1) d’une personne vivant avec des troubles cognitifs se sentent obligés d’être joignable à tout moment 20 % déclarent consommer occasionnellement un médicament contre l’anxiété ou la dépression.
Fréquence de l’aide, nature des tâches quotidiennes, charge mentale ressentie, incidences sur l’état de santé… les résultats du 3e baromètre de la Fondation Médéric Alzheimer/Kantar Public1 « Perte d’autonomie, maladie d’Alzheimer, Aidance », en partenariat avec Malakoff Humanis, témoignent du lourd quotidien des Français aidants, avec un engagement qui se révèle d’autant plus fort qu’ils accompagnent un proche vivant avec des troubles cognitifs.
« Plus de la moitié des aidants de proches atteints de troubles cognitifs travaillent, tout en s’occupant d’un ou de deux parents. Sans surprise, ce 3e baromètre met en lumière la réalité de ces aidantes et aidants ainsi qu’une dégradation de leur état de santé. Ils ont besoin de répit.
Epuisement, manque de sommeil, altération de la relation qu’ils ont avec leur proche, ou difficultés à gérer les nuits… On n’imagine pas ce qu’implique le soutien d’une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer » déclare Hélène Jacquemont, présidente de la Fondation Médéric Alzheimer.
« A l’occasion de la journée nationale des aidants, rappelons qu’il existe des solutions et des projets menés localement pour permettre aux aidants de “souffler un peu” en particulier la nuit », poursuit-t-elle. « Bien que ces initiatives restent malheureusement insuffisantes, encourageons les et faisons-les connaître plus largement». Un accompagnement plus intense et un état de santé dégradé pour les aidants de proches vivant avec la maladie d’Alzheimer. Les troubles cognitifs nécessitent un accompagnement plus intense. Parmi les 33 % d’aidants français accompagnant un proche atteint de troubles cognitifs, plus d’un aidant sur deux travaille tout en s’occupant d’un ou plusieurs proches malades.
Interrogés précisément sur le type d’aide apportée, les aidants de personnes atteintes de troubles cognitifs relatent un accompagnement plus soutenu que celui de parents âgés. La charge mentale est également exprimée de façon plus forte : 74 % des aidants d’une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer déclarent se sentir obligés « d’être joignable à tout moment » contre 69 % pour des aidants de parents âgés.
« Qu’il s’agisse de la fréquence, du nombre de tâches ou de la charge mentale ressentie, tous les indicateurs confirment l’intensité de l’aide qu’ils apportent. Notons en particulier des écarts significatifs sur des tâches à temps dédiés et donc plus difficilement conciliables avec une vie de famille et/ou professionnelle comme la toilette et le repas (17 % contre 10 % chez les aidants en général) ou la surveillance (36 % contre 21 %) », observe Nina Zerrar, adjointe en charge de l’analyse économique à la Fondation Médéric Alzheimer.
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