Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

Covid-19 : que dit la science ? (Communiqué)

Imprimer la liste
Share

12 des plus grands spécialistes du COVID-19 ont voulu jeudi à l’institut de France, dire ce qu’ils savaient et ne savaient pas du virus dans un séminaire virtuel organisé par l’association S3Odéon. Une démarche scientifique et citoyenne.

Virologues, médecins sur le front de la lutte contre la maladie, épidémiologistes, sociologues et philosophes ont dit où en était la science et la médecine sur ce virus dont on ignorait même le nom et l’existence y a neuf mois. Ils ont dit quels étaient leurs certitudes et leurs doutes.

Les scientifiques, dont le président du Comité Scientifique Jean-François Delfraissy, ont expliqué comment s’étaient articulés – parfois difficilement -,les liens entre la science et la politique depuis mars 2020.

Sans prévisions hasardeuses, sans affirmations péremptoires, sans polémiques alarmistes qui entretiennent l’anxiété et l’angoisse de nos concitoyens.

Avec une volonté : donner du temps à la science et remettre la connaissance au coeur du débat. Modestement et sans arrogance.

> Les principales citations des personnalités participants à cette conférence S3ODEON spéciale COVID :

Pascale Cossart, secrétaire perpétuelle de l’Académie des Sciences
« Ce virus est totalement nouveau, on avait connu le virus HIV qui était totalement inédit, dans les Corona virus, on avait connu le SARS et le MERS. Il y a fort à parier qu’il y aura d’autres virus émergents. Il faut s’y préparer ».

Bruno Lina, virologue (Université Lyon 1)
« Ce virus sort d’un réservoir animal. Son ancêtre vient de la chauve-souris. Ce virus est parfaitement adapté à l’homme et se multiplie très bien chez l’homme dans les voies aériennes supérieures à la différence des coronavirus comme le MERS ou le SARS. Il se comporte comme un virus pandémique. Ce sont de très gros virus, très stables. Il mute peu. Il a un système qui corrige ses erreurs ce qui explique qu’il varie si peu. Ce virus peut impacter d’autres organes que les voies aériennes. Il y a des atteintes pulmonaires profondes, mais aussi cardiaques, rénales, neurologiques, cutanées. Ce sont les cellules des capillaires qui s’infectent et que le virus détruit. On a déjà des connaissances robustes sur le virus mais on a encore tellement de choses à apprendre ».

Alain Fischer, spécialiste des déficits immunitaires (Institut de France)
« La maladie le Covid 19 est le plus souvent bénigne mais 6 à 7 personnes sur 1000 décèdent du Covid soit six fois plus que la grippe. Dans les cas les plus sévères, chez les hommes, les personnes âgées, avec des co morbidités, il y a une inhibition de la production d’interférons. De plus, dans ces cas sévères, le virus implique une réponse immune inappropriée et dangereuse, non protectrice, extrêmement pathogène.

Chez les sujets infectés mais asymptomatiques, on ne retrouve plus d’anti corps après une période assez courte, ce qui pourrait poser un problème pour la vaccination.

On pense qu’il existe une réactivité croisée, un phénomène de mémoire avec d’autres coronavirus car on trouve des réactions chez des sujets jamais exposés au virus, des sujets dits « naîfs ». Entre un quart et la moitié de la population, selon les études. On ne sait pas si cette réactivité protège. Il faut être extrêmement prudent ».

Pour lire la suite du communiqué, cliquez ICI.

Contact presse: Margaux Wacheux – margaux.wacheux@plead.fr

PJ

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share