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Ecrans : un adolescent francilien sur cinq est insomniaque (Etude)

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L’Observatoire régional de santé d’Île-de-France publie, le 13 novembre, une étude « EFFETS DES ÉCRANS SUR LE SOMMEIL DES ADOLESCENTS ». Enquête du réseau Morphée auprès des collégiens et lycéens franciliens. 

Le sommeil est un facteur déterminant de la santé. Les adolescents ont un besoin accru de sommeil en particulier en période scolaire ; ils devraient dormir entre 8 et 10 heures par jour, or les données actuelles montrent que, le temps de sommeil ne cesse de diminuer au profit d’activités sur écrans, comme les téléphones portables, consoles de jeux vidéo, ordinateurs et télévision.

Cette étude s’intéresse aux liens entre écrans et perturbations du sommeil chez les adolescents à partir des résultats de l’enquête du Réseau Morphée 2015-2019, auprès de 2 513 collégiens et lycéens franciliens, dans 19 collèges et lycées : comportement de sommeil, habitudes concernant l’usage des écrans. Cette étude a également tenté de répondre aux questions : à quel moment de la journée utiliser ces écrans ? Existe-t-il un seuil de durée d’usage à ne pas dépasser ?

Les faits marquants :

· Les adolescents franciliens dorment mal et près d’un adolescent sur cinq est insomniaque. Les adolescents franciliens dorment en moyenne 7 heures 49 minutes les jours de classe et 9 heures 45 minutes les jours de repos, sans différence entre filles et garçons. Les analyses montrent néanmoins que 17,8 % des adolescents sont insomniaques.

· Un adolescent sur quatre a une activité? nocturne sur les écrans, 33,6% sont réveillés par des notifications de leurs petits écrans et 26% programment leurs réveils pour se connecter en cours de nuit. 50 % des adolescents qui regardent les écrans plus de deux heures le soir, dorment moins de sept heures par nuit.

· L’usage des écrans en soirée est associé à l’augmentation de tous les troubles du sommeil et également de perturbation du fonctionnement dans la journée. Plus d’une heure d’écran après le diner perturbe le sommeil des adolescents. Le risque de privation de sommeil est multiplié? par trois à partir d’une utilisation au-delà de deux heures après le diner. Chez les adolescents, le risque d’irritabilité?, d’angoisse, de frustration, de manque d’énergie dans la journée est proportionnel a? la durée d’utilisation d’écrans en soirée.

· Un usage d’écrans en cours de nuit, même bref, occasionne des troubles de sommeil. Deux a? dix fois plus de risques de troubles de sommeil chez les adolescents qui envoient des SMS, se connectent sur les réseaux sociaux ou jouent sur internet en cours de nuit. Le risque de manquer de forme et d’énergie en cours de journée est plus élevé? dès que les adolescents se connectent en cours de nuit, même pour une durée inférieure a? trente minutes. En outre, le risque d’être irritable est multiplié? par quatre chez les adolescents connectés sur leurs écrans en cours de nuit.

· Un enjeu de santé publique

La simple possession de smartphones ou la simple présence des écrans dans l’espace nuit n’est pas associée aux troubles du sommeil. C’est le mésusage de ces outils qui occasionnent les troubles du sommeil notamment lorsqu’il y a un usage en cours de nuit, un usage de plus de deux heures après le dîner, ou lorsque l’on laisse les notifications actives en cours de nuit. Outre les troubles nocturnes et diurnes associés à l’usage des écrans, on sait qu’un temps de sommeil inférieur à six heures par jour est associé à une surmortalité et une surmorbidité sur le long terme notamment par obésité, diabète de type 2, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires et accidents de la circulation. Une bonne hygiène de sommeil est essentielle pour les jeunes et la question du sommeil est un vrai enjeu de santé publique.

Consulter l’étude ICI

Contact presse : Sandrine Kocki – sandrine.kocki@iau-idf.fr – 01 77 49 75 78

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