À l’occasion de la semaine mondiale de l’OMS sur le bon usage des antimicrobiens, qui se tiendra du 18 au 24 novembre avec pour thème principal l’antibiorésistance et de la journée européenne d’information sur les antibiotiques qui se déroulera le 18 novembre, l’ANEPF (Association Nationale est Étudiants en Pharmacie de France), l’ANEMF (Association Nationale des Étudiants en Médecine de France) et l’ASEP (Association Suisse des Étudiants en Pharmacie) lient leurs efforts à travers leurs pôles en charge de la Santé Publique, des Perspectives Professionnelles et des Affaires Européennes.
A l’échelle française, l’antibiorésistance est la cause de 5 543 décès par an chez des patients atteints d’infections à bactéries résistantes (Ministère des Solidarités et de la Santé), 124 806 patients par an développent une infection liée à une bactérie résistante (Centre Européen de prévention et contrôle des maladies).
A l’échelle européenne, 33 000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques.
A l’échelle mondiale, selon le CDC (Centers for Disease Control and Prevention), entre 33% et 50% de l’utilisation des antibiotiques chez l’Homme n’est ni nécessaire ni appropriée. Actuellement, plus de 750 000 décès sont causés chaque année par des bactéries résistantes et ce chiffre devrait augmenter considérablement si des mesures radicales ne sont pas prises.
Cela fait de l’antibiorésistance, selon l’OMS, l’une des 10 menaces les plus sérieuses pour l’humanité.
Ainsi, l’ANEPF, l’ANEMF et l’ASEP aimeraient :
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Sensibiliser l’ensemble des professionnels de santé,
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Faire réfléchir les professionnels de santé de demain sur cette menace qui devient une urgence,
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Repenser notre pratique à ce sujet,
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Trouver des mesures de lutte réalisables dans notre quotidien.
« Conscients de l’enjeu que représente cette thématique, il nous paraît indispensable que la dynamique s’étende au-delà de nos frontières, relèvent les associations étudiantes. Il semble donc évident qu’une coopération des professionnels de santé, des Etats de l’UE, des institutions mondiales soit nécessaire à vaincre ce phénomène, devenu fléau de notre temps et probablement une urgence sanitaire du futur proche. »
Les objectifs sont multiples, c’est pour cette raison que la démarche des trois associations se décompose en 4 temps :
« Tout d’abord, s’est déroulée une phase de sensibilisation des étudiants avec un MOOC créé spécialement pour l’occasion. Il consiste en des témoignages d’experts de la thématique sur l’actualité, les pistes de réflexion et sur le concept de One Health.
Ensuite, le but était d’interroger le réseau étudiant afin de récolter leur avis et leur point de vue par l’intermédiaire d’un hackathon sur plusieurs semaines. Celui-ci consiste en la réalisation d’une affiche en groupe sur les possibilités d’action pour vaincre l’antibiorésistance, avec l’aide d’un coaching régulier d’étudiants spécialisés du domaine. Un jury examinera l’ensemble des travaux et déterminera le podium, et l’affiche gagnante sera retenue pour la suite des projets. Ce hackathon sera clôt ce mercredi 18 Novembre, et la remise des prix s’accompagnera d’une table ronde réunissant médecin, pharmacien et patient autour de cette même thématique, en ce jour européen d’information sur les antibiotiques.
Puis, nous voulons être proactif auprès des institutions à l’échelle française et européenne en rédigeant une contribution à la suite de cette phase de brainstorming.
Enfin, une campagne de santé publique pour sensibiliser à l’usage des antibiotiques verra le jour début 2021 afin d’interpeller le grand public. »
Pour plus d’informations :
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Chloé Lebbos, Vice-Présidente en charge des Affaires Européennes, affaires.europeennes@anepf.org,
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Marion Bouillot-Aubin, Vice-Présidente en charge de la Santé Publique, sante.publique@anepf.org,
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Valentin Legrand-Sourdillon, Vice-Président en charge des Perspectives Professionnelles, perspectives.profession@anepf.org,