Annoncé dans le cadre du Pacte de refondation des urgences et réaffirmé dans le cadre du Ségur de la santé, le Service d’Accès aux Soins (SAS) sera expérimenté dès janvier 2021 dans 22 territoires pilotes, dont 2 en Bretagne, en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère.
L’important travail conduit par les acteurs libéraux et hospitaliers sur ces deux territoires a donc porté ses fruits. Ils disposent maintenant d’un an pour mettre en œuvre leur projet respectif à titre expérimental. L’ARS Bretagne les soutiendra et les accompagnera dans leurs travaux.
La sélection des projets brétilien et finistérien fait suite à l’appel à projets lancé en juillet dernier afin d’identifier des projets pilotes sur l’ensemble du territoire.
Le service d’accès aux soins (SAS)
Le SAS correspond à une mesure nationale inscrite dans le Pacte de refondation des urgences et réaffirmée dans le cadre du Ségur de la santé.
Accessible partout en France et à toute heure, le SAS permettra à tous les Français de disposer d’une réponse à toute demande de soins non programmés. L’objectif est de définir un nouveau service d’orientation et de guidage dans le système de santé, simple et accessible à tous.
Le SAS permettra à toute personne ayant un besoin de santé urgent ou n’ayant pas de médecin traitant disponible et nécessitant un soin non programmé d’accéder à distance, de manière simple et lisible, à un professionnel de santé. Celui-ci pourra lui fournir un conseil ou une orientation selon son état vers une consultation non programmée en ville ou à l’hôpital, vers un service d’urgences ou déclencher si nécessaire l’intervention d’un service mobile d’urgence et de réanimation ou de toute autre équipe préhospitalière.
Selon la situation et la demande du patient :
- En cas d’urgence : une prise en charge sans délai par les services de l’aide médicale urgente (SAMU) sera assurée.
- Pour une demande de soins non programmés, si l’accès au médecin traitant n’est pas possible : l’appel sera pris en charge par un médecin généraliste régulateur, qui apportera une réponse médicale adaptée aux besoins du patient (hors urgences vitales). En fonction des symptômes, ce médecin pourra :
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- Donner un conseil médical, rassurer, orienter.
- Faire patienter jusqu’à l’ouverture du cabinet de son médecin traitant.
- L’orienter vers une consultation par un médecin libéral, en cabinet, au sein d’une Maison Médicale de Garde ou au domicile du patient, dans le cas de gardes mobiles
Ce service ne vient donc pas en substitution de l’accès au médecin traitant ou des organisations territoriales qui se mettent en place comme les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) pour la gestion des soins non programmés : il est un complément.
Le SAS est fondé sur un partenariat étroit et équilibré entre les médecins de ville et les professionnels de l’urgence hospitalière des SAMU, en lien avec les services de secours. Il repose sur une régulation commune des appels pour prendre en charge les urgences et les demandes de soins non programmés. Pour cela, il associe la régulation médicale du SAMU et une régulation territoriale libérale adossées à une plateforme digitale.
Cette expérimentation, menée sur l’année 2021, permettra de définir les modalités de la généralisation du SAS sur l’ensemble du territoire avec tous les acteurs du système de santé.