La ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso vient de déposer plainte contre l’antenne française de « l’université » Fernando Pessoa qui n’a reçu aucune autorisation d’ouverture. La CNSD demande à la ministre de la Santé, Marisol Touraine de prendre également position en imposant la fermeture immédiate de l’établissement.
Non aux diplômes à vendre …
Sur le territoire français, les universités publiques forment les futurs professionnels médicaux. Or, la formation initiale des docteurs en chirurgie-dentaire est indissociable de la politique de santé publique de l’Etat.
En recrutant les étudiants sur dossier et non sur concours, cette structure privée portugaise à but lucratif déstabilise et dérégule l’accès à la formation initiale aux études médicales en France.
… et à la concurrence sauvage !
Cet établissement défie le gouvernement français dans son organisation de la santé en détournant scandaleusement le numérus clausus mis en place en 1971, soit il y a plus de 40 ans, pour réguler l’offre de soins en fonction des besoins en santé et des objectifs de maîtrise médicalisée.
Fernando Pessoa, au niveau de son antenne varoise à La Garde, s’installe sur un territoire déjà sur-doté en PACA. C’est un coup de canif intolérable pour les étudiants de l’ensemble des facultés d’odontologie en France. Le sentiment de révolte fait aujourd’hui l’unanimité.
La CNSD demande aux politiques et notamment aux ministres concernés d’agir au plus vite : il s’agit de ne pas laisser de faux espoirs à des jeunes qui se fourvoieraient dans des cycles d’étude dont l’issue est incertaine car non habilités officiellement.
Les études de médecine et d’odontologie ne sont pas des études de commerce et les patients sont en droit d’exiger de l’Etat une sécurité médicale optimale. En France, cette sécurité est garantie par une formation initiale d’excellence et accessible sans discrimination financière.