Le ministre des solidarités et de la santé a saisi le 20 novembre 2020 le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) afin qu’il « contribue à la définition d’un cadre éthique sur la politique de vaccination, en particulier sur l’obligation de la vaccination contre la Covid-19, ainsi que sur les questions liées à la possibilité de […] choisir entre plusieurs types de vaccins. » Cette saisine a été faite alors que se met en place une nouvelle stratégie de prévention avec l’arrivée de vaccins dont les phases III viennent d’être publiées dans des revues scientifiques et qu’ils vont recevoir en Europe une autorisation de mise sur le marché.
Si cette nouvelle stratégie est porteuse d’espoir contre une infection responsable de plus de 60 000 décès en France, on manque encore de données sur l’efficacité de ces vaccins à moyen et long terme en fonction des populations-cibles, leurs éventuels effets secondaires et on ne sait pas encore s’ils réduisent la transmission du virus. D’autres vaccins devraient être examinés en cours d’année 2021 par les autorités de santé laissant augurer une diversification de l’offre vaccinale.