La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande ce jour d’espacer les injections vaccinales de 6 semaines. Cet allongement permettra, selon elle, « d’accélérer l’administration de la première dose aux personnes les plus vulnérables » et de vacciner, ainsi, 700 000 personnes supplémentaires.
L’UFMLS s’étonne de cette recommandation sans fondement médical qui semble montrer que la HAS abandonne son rôle d’agence indépendante pour revêtir celui de porte-parole du gouvernement. Nous dénonçons un jeu dangereux qui mise sur la certitude de la réception de quantité de vaccin suffisante pour assurer la deuxième dose, alors que la crise de la covid19 a montré que l’avenir était constamment pavé d’incertitudes.
La récente décision de Pfizer- Biotech de fournir 20% de moins de flacons montre bien l’impuissance des gouvernements à peser et assurer un flux continu de livraison.
En ce sens l’UFMLS demande une nouvelle fois la transparence totale sur l’état quotidien des stocks de vaccins, sur les plans nationaux, régionaux et départementaux.
Nous ne pouvons accepter une recommandation qui va empêcher les soignants de percevoir la deuxième dose vaccinale en temps et en heure, alors qu’une troisième vague risque de déferler sur la France dans les semaines qui viennent.
Pour l’UFMLS tous les soignants au contact de la covid19 doivent être vaccinés, sans exception, quels que soient leurs secteurs d’activité ou leur mode d’exercice. Il en va de la sécurité sanitaire nationale, rien ne doit menacer celle-ci.
Nous rappelons que repousser à 6 semaines la deuxième injection peut, au regard des difficultés quotidiennement mises à jour au sein de la campagne vaccinale, entrainer des retards de vaccination au-delà de 6 semaines, avec le risque de sélection de variant favorisé par la rencontre du sars cov2 avec de faibles protections immunitaires.
L’UFMLS invite la HAS à ne pas sortir de son rôle de protecteur de la qualité du soin, rôle qu’elle a bafoué à plusieurs reprises au cours de la crise sanitaire en cours, par son absence de réaction lorsque les pénuries de masques et de moyens de protections exposaient les soignants à la contamination ainsi que par son absence de prise de position sur l’existence de l’aérosolisation comme mode de contamination.
Lire la suite du communiqué
>Relations presse
Laurent Payet /Sarah Bonoron / Langage et Projets Conseils
laurent@lp-conseils.com / sarah@lp-conseils.com