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Covid-19 et psychiatrie : une génération en danger (Communiqué)

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Depuis le début de cette crise sanitaire, les étudiants souffrent. Les conditions d’isolement, la solitude, la précarité, la séparation d’avec leurs pairs, l’absence de vie sociale et familiale sont cause de multiples décompensations – états anxio-dépressifs, troubles du sommeil, troubles addictifs, idées suicidaires avec parfois des passages à l’acte.

Ces décompensations psychiatriques chez les plus jeunes, en particulier les étudiants de première année, n’ont été ni anticipées ni prévenues. La France ne pourra pas faire face à la troisième vague de la Covid19, dite vague psychiatrique.

Les premières années n’ont pas eu de Bac habituel en 2020 ni de rentrée à l’Université. Ils n’ont plus de repères, ils ne connaissent pas leurs professeurs. Comment pourraient-ils investir leurs études et se projeter dans l’avenir ? S’ils sont moins touchés physiquement par ce virus , c’est tout leur équilibre psychique qui est déstabilisé.

N’aurait-on pu les équiper précocement de FFP2 pour assister au moins à temps partiel aux cours sur le terrain de l’Université ? Où sont les petites structures de crise facilement accessibles et ouvertes aux jeunes avec des équipes spécialisées ?

En dépit de multiples plans en santé mentale, et autant de commissions, la psychiatrie reste le parent pauvre de la médecine. La situation ne fait que s’aggraver, tant dans un secteur public quasi démantelé – les Urgences sont déstructurées – que dans une médecine libérale obligée de composer avec des réglementations absurdes et des honoraires parmi les plus bas d’Europe. C’est toute son attractivité qui est en chute libre. La France a perdu 30 % de psychiatres en huit ans…

Jusqu’à présent l’État n’a proposé aux étudiants que des solutions virtuelles investissant massivement dans la technologie et évacuant l’humain. Le ministre de la Santé Olivier Véran vient de présenter un dispositif pour mi 2021 avec des couples « médecins généralistes -psychologues  » . Malheureusement, les médecins généralistes débordés par la crise sanitaire n’ont pu se former à la psychiatrie et la mise en place d’un réseau de psychologues reste dans le flou…Nous rappelons que la fonction de psychiatre est d’être au cœur de ce genre de dispositif pour établir les diagnostics, poser les indications et apporter les soins .

L’UFML-Syndicat demande, en urgence, des moyens et des mesures efficaces face à cette détresse étudiante qui aura des conséquences à plus long terme. La psychiatrie doit y avoir une place centrale. Les choix actuels d’investissements ne sont pas à la mesure de l’enjeu pour l’avenir de notre jeunesse. C’est toute une génération qui est en danger si nous ne sommes pas entendus .

Relations presse :
Laurent Payet /Sarah Bonoron / Langage et Projets Conseils
laurent@lp-conseils.com / sarah@lp-conseils.com

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