La situation reste relativement stable au sein du CHRU, avec 32 patients Covid en tout : 5 personnes sont en réanimation, 10 en secteur Covid et 17 en secteur hors Covid, c’est-à-dire en soins de suite à Guilers (6), à Carhaix (6) et en médecine interne (5). Le nombre de « clusters intra-hospitaliers » fait l’objet d’un point d’attention, tout comme l’évolution rapide de ces foyers : une quinzaine de professionnels sont touchés à ce jour au sein du CHRU.
L’incidence continue quant à elle de monter légèrement avec 100 cas pour 100 000 habitants à l’échelle de la Bretagne (contre 96 la semaine précédente) et 73 cas pour 100 000 habitants dans le Finistère. Brest repasse également le seuil d’alerte avec 58 cas pour 100 000 habitants. Le R0 reste autour de 1,2.
Depuis le début de la semaine le laboratoire de dépistage affiche de son côté un taux de positivité oscillant entre 4 et 5 % (il était même de 6 % le 24 janvier).
Si le territoire ne connaît pas d’accélération importante, les flux de contaminations et la circulation du virus appellent à la vigilance, en particulier au sein des équipes soignantes.
Vaccination de routine
La vaccination proposée sur les quatre centres fonctionne bien en routine, avec une dotation en vaccins stable (autour de 1640 doses par semaine), depuis le début de la campagne. Tous les rendez-vous sont honorés et les populations fragiles pourront également se faire vacciner. La phase de seconde vaccination (rappel) a déjà débuté, ce qui va permettre la prise de nouveaux primo rendez-vous en février.
Si la présence du variant britannique du Covid-19 tend à augmenter sur le territoire national, elle n’est pas encore observée dans le Finistère. La littérature scientifique relève une contagiosité renforcée de ce variant, les données restent encore insuffisantes pour évaluer son degré de gravité.
« Défi de janvier » : lancement d’une étude au CHRU sur la consommation d’alcool des habitants pendant les confinements
Dans le cadre du « défi du janvier » (ou « dry january » en anglais), le CHRU de Brest, en partenariat avec plusieurs acteurs locaux, lance un vaste questionnaire auprès des habitants de Brest, Morlaix et Carhaix. Son but est de connaître l’impact des périodes de confinement sur les comportements addictifs. Parallèlement, le CHRU recrute des volontaires ayant des problèmes de consommation d’alcool souhaitant participer à une étude sur un nouveau traitement.
Le « dry january », plus connu sous le terme de « défi de janvier » ou encore « mois sans alcool », se tient actuellement en France pour la deuxième fois en 2021. Son objectif est d’inciter les habitants à arrêter totalement de consommer de l’alcool pendant un mois, ou, au moins, à la réduire considérablement, afin d’en expérimenter les bénéfices sur leur santé. Profitant du cadre de cet évènement, le CHRU de Brest, en lien avec la ville de Brest dans le cadre du Plan Alcool, Brest métropole, l’association Addictions France et l’Université Citoyenne de Prévention en Santé de Bretagne Occidentale, vient de lancer une vaste étude auprès des habitants de Brest, Morlaix et Carhaix sur leurs comportements en matière d’addictions pendant les confinements.
« Nous profitons de la période du « défi de janvier » pour mettre en place localement une étude sur l’impact des confinements sur les comportements des habitants en matière de conduites addictives et de sédentarité, avec un focus sur l’alcool », explique le docteur Morgane Guillou, psychiatre au CHRU (MCU-PH), spécialisée en addictologie. La consommation d’alcool a en effet un impact majeur sur la santé. « On lui attribue 41 000 morts par an en France. C’est notamment un facteur d’aggravation du diabète, de l’hypertension, du surpoids… Elle altère également le sommeil, et augmente les troubles anxieux et dépressifs ainsi que les risques de violences. »
Comprendre la vaccination COVID 19 : des vidéos pédagogiques :
Contact presse : BRIEC ANAIS – anais.briec@chu-brest.fr