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Les rééducateurs s’opposent à la création d’un métier d’aide à la rééducation (Communiqué)

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L’Association nationale française des ergothérapeutes (ANFE), la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), la Fédération française des psychomotriciens (FFP), la Fédération nationale des orthophonistes (FNO), la Fédération nationale des podologues (FNP) et le Syndicat national autonome des orthoptistes (SNAO) interpellent l’ARS Grand‐Est et dénoncent le projet de protocole de coopération « article 51 » visant à déléguer des compétences à des aides‐soignants volontaires et créer à terme le métier d’« aide de rééducation ».

En l’état actuel de l’organisation du système de santé, du fonctionnement des hôpitaux, des centres de santé, des soins de suite et de réadaptation, des structures médico‐sociales et de leur financement, les professionnels de la rééducation n’accepteront pas qu’une partie de leurs champs de compétences respectifs soit ainsi concédée.

La pénurie de professionnels de la rééducation au sein de ces établissements est un fait essentiellement lié à l’insuffisance de moyen et de niveau de rémunération. Aussi, il est totalement inadmissible de vouloir compenser cette carence en délégant une partie de ces actes à une main‐d’œuvre moins qualifiée et donc moins onéreuse ; qui plus est, sans consulter les organisations représentatives de nos professions et sans contrepartie.

En effet, voilà un certain nombre d’années que les professions de la rééducation attendent des revalorisations et des avancées majeures en matière de réingénierie de leur formation initiale, d’évolution de leur niveau de sortie d’étude et d’évolution de leur décret d’actes et d’exercice, sans résultat significatif !

L’ensemble des organisations signataires rappellent que la proposition de loi « qui vise à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification » déposé par la députée Stéphanie Rist (LREM, Loiret) pourrait être un excellent vecteur visant à faire évoluer les professions de la rééducation et répondre en partie à ces revendications légitimes.

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