Ensemble, la Confédération des Praticiens des Hôpitaux et Avenir Hospitalier prennent bonne note de l’organisation par la Ministre de la Santé d’un plan d’action contre les déserts médicaux.
Mais ils soulignent que la réflexion ne saurait se limiter aux seuls déserts médicaux « de ville » : les déserts médicaux hospitaliers sont aussi très nombreux et leur étendue gagne en raison du déficit de médecins hospitaliers : 38% des postes de médecins radiologues sont vacants, 26% des postes de médecins anesthésistes réanimateurs restés inoccupés et toutes les disciplines sont atteintes. Une véritable spirale infernale aggrave encore la situation des hôpitaux en difficulté.
Cette situation d’urgence qui touche maintenant de nombreux hôpitaux de petites villes est mal connue parce qu’elle est masquée par le recours à l’intérim, extrêmement coûteux et délétère en terme de qualité. Ces solutions ne sont pas satisfaisantes. L’égalité d’accès aux soins n’est plus respectée et certains hôpitaux fonctionnent dans des conditions indignes de la République.
Nous demandons donc fortement à la Ministre, qui a déjà été saisie de ce difficile problème, d’être associés à la réflexion sur les déserts médicaux, au même titre que les Fédérations Hospitalières.
Nous avons fait des propositions pour les hôpitaux visant à inverser la tendance actuelle, qui doivent être entendues. Et nous avons d’ailleurs également fait des propositions concernant la médecine de ville considérant que dans certains cas de carence avérée les hôpitaux publics pourraient être encouragés à créer des maisons de santé publiques ou centres de santé en soins de premier recours.
Le problème des déserts médicaux doit trouver une solution globale, et les acteurs du dialogue social doivent être reçus : sans quoi la réflexion sera hémiplégique.
Nous comptons sur le désir d’ouverture et de dialogue de la Ministre pour nous associer aux débats.