Grande conférence de concertation sur les violences subies par les étudiants en santé et les internes : l’ISNI demande de « passer des paroles aux actes ! » (Communiqué)

La question du suicide des internes et des étudiants en médecine est encore largement taboue. Pourtant, dans notre grande enquête Santé Mentale de 20171, ils étaient 23% à déclarer avoir eu des idées suicidaires dont 5% dans le mois précédent la réponse à l’enquête.

Chiffre le plus inquiétant : 3,8 % soit 738 jeunes médecins déclaraient une tentative de suicide !

Parmi les causes de ce mal-être, on trouve des violences personnelles comme institutionnelles. Harcèlement, violences verbales, physiques, sexuelles, menaces sont monnaies courantes et sont baignés par l’omerta : les internes ne parlent pas par peur des représailles sur leur cursus.

Semaines de 58h en moyenne, dépassant parfois les 100h, internes travaillant fréquemment jusqu’à 26h d’affilée sans sommeil, au prix de leur santé et de celle des patients.

A la demande des syndicats d’internes et d’étudiants en santé, appelée par l’ISNI, la Conférence Des Doyens de médecine organise une grande conférence de concertation sur le thème de ces violences en présence de l’ensemble des acteurs de la santé, de l’enseignement et de la recherche.

L’ISNI appelle de tous ses vœux et avec force une réponse politique urgente et puissante face à ce fléau qui fait la honte de la médecine et de notre système de santé.

Les réponses à apporter sont simples :

1) Mise en place de procédures de signalement extériorisées, confidentielles et indépendantes à destination des internes et des étudiants en médecine.

2) Mise en place de procédures disciplinaires et judiciaires efficaces, indépendantes et immédiates en cas de faits qualifiables de délit ou de crime

3) Respect immédiat du code du travail : décompte horaire du temps de travail, repos de sécurité respecté après une garde de 24 heures

> Contact : Gaétan CASANOVA, Président – president@isni.fr

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