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« En un an, rien de salvateur pour l’hôpital n’a été mis en marche… et c’est même pire ! » (Communiqué)

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L’épidémie de Covid fait de nouveau rage. Elle décime les patients et les meilleures volontés parmi les soignants, qui se battent depuis maintenant plus d’un an, malgré l’immense déception du Ségur, malgré des décisions injustes vis-à-vis des praticiens hospitaliers, malgré une surdité de l’exécutif vis-à-vis des propositions et des demandes légitimes du terrain.

L’« hôpital d’après » est encore pire que l’« hôpital d’avant » : moribond, déserté par les soignants, médicaux et paramédicaux. Selon une étude de la Fédération Hospitalière de France, 10 000 infirmières et aides-soignantes auraient arrêté leur métier en 2020 : les décisions politiques mettent l’hôpital dans le mur.

Si aujourd’hui, les équipes hospitalières n’ont plus rien à prouver quant à leur capacité à s’adapter à une crise sanitaire, elles sont effondrées d’avoir, faute de ressources humaines suffisantes, à décider de nouvelles déprogrammations massives… avec la perspective de prendre en charge plus tard ces patients reportés, dont certains auront vu leur état de santé s’aggraver.

Combien de temps allons-nous nous considérer en crise, à l’image du plan blanc ? Combien de temps va-t-on encore laisser filer l’épidémie, accepter des centaines de morts par jour et « en même temps » des pertes de chance pour les patients non-COVID ? Sommes-nous encore dans la situation où l’on fait ce qu’on peut, car on n’a pas anticipé la catastrophe ? OUI. Derrière les expressions « réanimations éphémères », « nombre de lits et de respirateurs » il y a surtout des équipes médicales en situation de pénurie, qu’il faut préserver pour qu’elles continuent de pouvoir soigner dignement.

Le SNPHARE est et a toujours été force de proposition quant à l’amélioration de l’attractivité des carrières hospitalières, sujet qu’il connait particulièrement bien pour représenter notamment les spécialités à forte contrainte dans la permanence des soins.

Le SNPHARE s’insurge que des représentations minoritaires soient actuellement reçues par le ministère, alors que ni lui-même ni son intersyndicale APH, qui est l’instance majoritaire de la représentation des praticiens hospitaliers, n’ont été jusqu’ici conviés pour parler des vrais sujets de l’attractivité hospitalière.

Le SNPHARE réitère sa demande de rendez-vous auprès du Ministre des Solidarités et de la Santé, afin d’évoquer

–  Le reclassement des praticiens hospitaliers : la bonification des 4 ans d’ancienneté donnée aux PH nommés après le 1er octobre 2021 doit être étendue à l’ensemble des PH déjà investis dans l’hôpital, des plus jeunes jusqu’aux PH en prolongation d’activité, et non réservées aux âges extrêmes de la carrière.

–  La permanence des soins, particulièrement indispensable dans cette crise sanitaire : le SNPHARE demande depuis près de vingt ans le juste décompte du temps de travail en garde : 24 heures de garde = 5 demi-journées (et non 4) et le décompte horaire du temps de travail de chaque praticien.

–  La restitution du pouvoir décisionnaire aux équipes soignantes, celles-là mêmes qui ont permis il y a un an de transformer l’hôpital en « hôpital COVID » : la démocratie doit s’appliquer à l’hôpital, et les propositions du terrain doivent pouvoir être écoutées et suivies.

Le préavis de grève du SNPHARE court toujours. Si l’heure n’est pas à la mobilisation dans la rue mais à la prise en charge du maximum de patients possible, le SNPHARE n’écarte pas du tout l’idée d’une action commune dans les semaines à venir.

Le SNPHARE alerte le Président de la République : la désertification de l’hôpital public n’est plus un risque mais un constat, dont les conséquences sont claires : une perte de chance infligée à l’ensemble de nos concitoyens.

Contacts :

  • Dr Anne Geffroy-Wernet – anne.wernet@snphare.fr
  • Dr Emmanuelle Durand – emmanuelle.durand@snphare.fr

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