Les pouvoirs publics procèdent sans cesse par ajustements de la politique de vaccination, oscillant entre gestion de la pénurie et élargissement des publics prioritaires.
Selon Daniel Guillerm, président de la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI), « nous demandons, nous les infirmiers libéraux, de pouvoir vacciner nos patients à domicile avec le vaccin Moderna. En effet, par notre obligation de continuité des soins qui nous permet d’assurer le maillage de l’ensemble du territoire 7 jours sur 7, nous nous rendons au domicile de centaines de milliers de patients. Nous sommes face à un paradoxe : ces patients isolés, souvent âgés, sont à la fois considérés comme prioritaires mais ils restent en fait hors des radars des pouvoirs publics. Et ce ne sont pas les vaccinodromes, aussi grands et nombreux soient-ils, qui permettront de leur faire profiter de la stratégie du « aller vers » qui conditionne désormais la vaccination massive des Français. »
Or, ajoute le président de la plus grande organisation d’infirmières en France, « nous constatons la défiance importante de nos patients contre le vaccin AstraZeneca. Telle est la réalité. Et en même temps, selon plusieurs études les vaccins par ARN-messager sont plus efficaces contre les variants sud-africain et brésilien. »
C’est pourquoi Julien Bohringer, secrétaire général adjoint de la FNI, président de la FNI 67, conclut : « une expérimentation concluante a été réalisée fin avril en Moselle et dans l’Alsace bossue : les médecins et pharmaciens ont eu accès au vaccin Moderna en ville. Les modalités de conservation et de transport du Moderna se sont assouplies et les professionnels se sont organisés avec efficacité. L’heure est donc venue de permettre aux infirmiers de vacciner au Moderna au domicile des patients. »
Contacter le Secrétariat de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) : secretariat@fni.fr