La CSMF, premier syndicat médical français, prend acte des déclarations du Premier Ministre concernant les orientations de la stratégie nationale de santé qu’il compte appliquer.
Pour la CSMF, la modernisation de notre système de santé passe par l’affirmation d’une ambition forte pour la médecine libérale de proximité aujourd’hui en grande difficulté et la concrétisation d’une politique volontaire en faveur des soins de ville.
Le recentrage de l’hôpital sur son cœur de métier doit se traduire, notamment, par une régulation de l’accès aux urgences hospitalières, en développant les alternatives à l’hospitalisation et l’accompagnement du retour à domicile après une hospitalisation. Ceci nécessite surtout de donner les moyens financiers à la médecine de ville pour lui permettre d’assumer les transferts d’activité de l’hôpital vers la ville. Le signal de cette « déshospitalisation » doit être donné par une croissance supérieure du sous-ONDAM de ville à celle accordée à l’hôpital, ainsi qu’une fongibilité asymétrique de l’ONDAM.
Si la CSMF se félicite de la volonté de dialogue réaffirmée par le Premier Ministre, en revanche elle refuse de voir renaître les Etats généraux de l’organisation des soins, qui, en leur temps n’ont eu d’autre vertu que d’occuper les acteurs du monde de la santé, pendant que les services du Ministère de la Santé rédigeaient la loi HPST selon leur propre doctrine.
C’est pourquoi, la CSMF propose d’agir dès maintenant en avançant au printemps la négociation sur la médecine de proximité inscrite dans l’avenant n°8 à la convention médicale. Cette négociation pourrait permettre de déboucher rapidement sur des réponses concrètes et opérationnelles.
Enfin, la CSMF souhaite que le Gouvernement tienne bon sur l’application des mesures incitatives pour améliorer la répartition des médecins sur l’ensemble du territoire.