Le premier tour des élections régionales aura lieu ce dimanche 20 juin. Depuis la Loi NOTRe de 2015 sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République, les régions ont notamment compétence pour promouvoir le développement social et sanitaire. Dans le cadre de la pandémie, les régions ont témoigné de leur mobilisation en participant, dès le printemps 2020, à la distribution de masques, puis en organisant des campagnes de dépistage puis de vaccination.
Le SML constate un manque de dialogue entre les conseils régionaux et les syndicats médicaux, ce qui serait pourtant utile à la construction commune de solutions permettant de conforter et de moderniser l’offre de soins libérale. Tout ne saurait se régler entre les régions et l’ARS. Le SML demande donc aux candidats de veiller à faire vivre ce dialogue permanent.
En effet, la structuration de l’offre de soins ne se résume pas aux seules CPTS, comme le laissent trop souvent à penser les ARS. Si ces structures sont utiles, pour autant elles pêchent encore par leur complexité et leur excès de bureaucratie. Le SML souhaite intéresser les acteurs régionaux aux enjeux des équipes de soins pluriprofessionnelles ouvertes qui, dans les territoires, peuvent se construire de manière plus rapide et fluide pour apporter une réponse efficace et coordonnée aux besoins de soins des patients chroniques ou complexes, y compris dans les secteurs où la densité médicale est réduite.
Le SML veut également mettre en garde les futurs élus régionaux face au risque de déstabilisation de l’offre libérale avec la multiplication des centres de santé, décidés et financés par les collectivités locales. Plusieurs initiatives ont déjà montré leurs limites, et souvent d’ailleurs aux dépens des finances publiques. C’est encore une fois par le dialogue et la concertation que pourront émerger des solutions pertinentes, durables et économique viables.
Les patients ne doivent pas renoncer à leurs soins, ni être contraints de faire l’impasse sur l’expertise des médecins. Le SML porte à l’attention des futurs élus régionaux plusieurs propositions pragmatiques, d’application immédiate, au service du développement de l’offre de soins de qualité.
Les propositions du SML :
Favoriser la lisibilité de la médecine de ville dans les territoires
- Imposer une cohérence et une transparence dans l’action des ARS et associer systématiquement les syndicats représentatifs, en amont des arbitrages visant l’organisation des soins.
- Généraliser le numéro d’appel 116 117 pour l’accès aux soins ambulatoires.
- Répartir équitablement le financement des moyens déployés pour la télémédecine entre les mondes hospitalier et libéral.
- Maintenir et développer l’offre libérale de soins en mettant en œuvre des incitations fiscales et des zones franches pour favoriser l’installation des jeunes médecins et conforter les médecins en cumul emploi-retraite et reconnaitre leur engagement au service de la population.
Développer la prévention dans les territoires :
- Placer les logiques de prévention au cœur de la coordination et de la coopération entre professionnels libéraux de santé.
- Introduire la prise en compte du risque environnemental dans les démarches de prévention.
- Promouvoir la construction ou la réfection éco-responsable des cabinets médicaux par des crédits d’impôts.
Au total, le SML appelle les candidats républicains à soutenir la médecine libérale dans les territoires.
Contact presse : Sylvie Fontlupt – presse@lesml.org