Selon le Dr Marty « alors que la médecine libérale est moribonde on veut la certifier! Ils veulent certifier quoi ? Un mort ? Ils veulent nous mettre une étiquette à l’orteil ? »
Nous l’annoncions il y a plus d’un an à ceux qui croyaient au rapport du professeur Uzan : la certification serait obligatoire pour tous les médecins en exercice, comme pour ceux nouvellement installés ! C’est malheureusement fait, dans la chaleur de l’été, sans en référer à la profession. Cette décision sera prise par ordonnance le 13 juillet !
Une certification qui aura lieu tous les 6 ans pour les nouveaux médecins, et dans 9 ans, soit en 2032, pour les médecins en exercice.
L’UFML-S dénonce avec la plus grande sévérité cette décision qui signe une fois de plus le mépris et la méconnaissance totale de nos professions, par les complets gris du ministère. Nous ne soutiendrons la certification de la profession que quand celle-ci sera justement honorée!
Pour l’UFML-S le ministère de la Santé ne peut rendre obligatoire la certification des pratiques alors qu’il s’oppose à la qualité des soins, par le maintien de tarifs au plus bas de la moyenne Européenne. Le ministère ne peut rendre obligatoire la certification des médecins libéraux alors que sa politique ne crée aucune condition pour améliorer l’attractivité de la médecine libérale. Elle aggrave même la crise démographique et la pénibilité de l’exercice!
Que veut certifier le ministère de la Santé ? Des médecins libéraux dont la moyenne d’âge est de 54 ans ? Des médecins libéraux dont le taux de suicide est supérieur de 2,5 fois par rapport à celui de la population générale ? Des médecins généralistes dont 50 % ont au moins un critère de burn-out? Est-ce cela que le ministère veut certifier?
Nous posons, de notre côté, la question de la certification obligatoire des Agences Régionale de Santé (ARS) qui ont montré leur niveau de carence quand il s’est agi de gérer la crise de la Covid19. De même, nous posons la question de la certification obligatoire, par la profession, des différentes agences qui, à force d’actions délétères et déconnectées de la réalité de la pratique médicale, sabotent l’exercice médical libéral.
Nous appelons la profession à ne pas accepter cette ordonnance insultante d’un mauvais médecin ! La certification ne peut exister quand la médecine libérale va aussi mal. La mettre en place reviendrait à se satisfaire de son état et à nier sa crise profonde.
L’UFML-S, dont la représentativité vient d’être reconnue, pour les collèges de spécialistes en médecine générale et de spécialistes, après moins de quatre ans d’existence, appelle le ministère au recul et à l’ouverture d’une concertation sur la seule vraie urgence : la création d’un choc d’attractivité pour la médecine libérale.
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