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PDS : la CSMF demande l’abandon de la vision comptable des ARS

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Le journal de la CSMF, le Médecin de France, a publié le 31 janvier une enquête exclusive démontrant que le transfert de la permanence des soins aux ARS s’est accompagné par une réduction sensible des financements. Aujourd’hui, le Conseil National de l’Ordre des Médecins vient de publier son état des lieux de la permanence des soins (PDS) et conclut à la nécessité de « déployer les moyens financiers à la hauteur des objectifs affichés ».

La CSMF, premier syndicat médical français, rappelle qu’elle s’était opposée au transfert de la PDS, instauré par la loi Bachelot, du champ conventionnel aux ARS. L’étude confidentielle de la CNAMTS sur la permanence des soins, publiée par le Médecin de France, montre que la gestion par les ARS entraîne de fortes disparités d’une région à l’autre, et que le coût global a diminué de 3,7% pour la permanence des soins ambulatoire (PDS-A) et de 12,6% pour la permanence des soins en établissement (PDS-ES).

La CSMF dénonce l’intention délibérée de réduire le coût de la permanence des soins devenue la variable d’ajustement du budget des ARS et demande l’abandon de cette gestion purement comptable.

Le prétendu désengagement des médecins libéraux de la PDS n’est pas le fait des médecins, mais celui de la gestion des ARS, qui en limitant les moyens, restreint mécaniquement l’effectif des médecins volontaires.

La CSMF exige une mutualisation équitable public-privé pour la PDS-ES, et une intégration plus systématique des spécialistes qui assurent la permanence des soins dans leurs établissements et ne sont pas aujourd’hui reconnus comme effecteurs de garde.

La CSMF exprime ses plus vives réserves face à l’élargissement des secteurs de garde pour la PDS-A, imposé par certaines ARS pour faire des économies. La CSMF exige des secteurs de garde négociés avec les acteurs de terrain.

Enfin, la CSMF estime que la réévaluation des tarifs, qui datent de 2005, est urgente pour conserver l’attractivité de la PDS.

La CSMF refuse toute stigmatisation d’un prétendu désengagement des médecins libéraux de la PDS alors qu’on leur refuse les moyens de l’accomplir, et demande que le gouvernement se saisisse de ce dossier et impose aux ARS d’affecter les moyens nécessaires au bon déploiement de la PDS.

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