L’Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) tient à préciser que l’épisode de la Covid-19 n’est pas terminé et soutient l’obligation de vaccination de toute la population et pas seulement des soignants.
Mais le plus difficile aujourd’hui est que les moyens ne sont pas arrivés dans les hôpitaux, notamment pour le recrutement du personnel. Il y a un véritable problème, grave et urgent sur la démographie médicale. Beaucoup de lits sont fermés, des services d’urgence fonctionnent en mode dégradé et des Smur sont même fermés plusieurs jours chaque semaine mettant ainsi la population en danger. De nombreux postes restent vacants et le recours à l’intérim ne permet pas de combler ce déficit.
De plus, le management hospitalier qui devrait être bienveillant au regard de la situation est trop souvent autoritaire, parfois harceleur et exigeant la soumission.
Il est nécessaire que le gouvernement prenne en compte la gravité de la situation alors que de nouvelles tensions sont prévisibles si l’épidémie repart. Le discours du président de la République du lundi 12 juillet est à cet égard très décevant. Il ne suffit pas d’évoquer l’excellence de notre système de protection sociale, encore faut-il lui donner les moyens de maintenir cette fameuse « excellence » qui n’est pas toujours au rendez-vous faute de moyens suffisants.La crise qui s’annonce dans les hôpitaux est majeure et risque de remettre en cause le service hospitalier public.
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