Terra Nova publie ce 14 septembre un ensemble de notes sur les dépenses de santé dans le contexte de sortie de la crise sanitaire.
Mélanie Heard, coordinatrice du pôle santé de Terra Nova s’interroge sur la mise en débat de nos choix collectifs pour la santé. Le Ségur de la santé de 2020 n’a pas répondu à toutes les attentes des professionnels, en particulier les hospitaliers. Au cours de l’été, une initiative de référendum d’initiative partagée n’a pas passé l’étape de l’examen de recevabilité par le Conseil constitutionnel. La question reste pourtant devant nous : comment définir les besoins de santé et, de là, trouver un accord sur le niveau de dépense publique souhaitable pour notre santé ? Des formes participatives et délibératives nouvelles peuvent ici nous aider à sortir d’un débat récurrent entre rationnement budgétaire et besoin indéfini.
Clémence Thébaut, économiste de la santé, s’interroge elle sur la manière de mesurer la pertinence des dépenses supplémentaires en santé. Dans un contexte budgétaire transformé par la crise Covid mais qui restera contraint, un choix se fera toujours en comparaison d’un autre effort. Comment justifier de donner la priorité à une dépense plutôt qu’à une autre ?
Ces réflexions complètent un texte de Pierre-Louis Bras, ancien directeur de la Sécurité sociale qui plaide pour transformer profondément la procédure d’examen de l’Objectif national de dépense d’assurance maladie (ONDAM) présenté chaque année au Parlement. Il convient de renouveler l’exercice en tenant compte de la demande de soins, des effectifs nécessaires pour y répondre, des réalités de la pratique hospitalière, de la situation des personnels hospitaliers (conditions de travail et niveau de rémunération) et des investissements à prévoir pour maintenir la qualité de notre système.
Lire la note de Mélanie Heard.