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PLFSS 2022 : « quels moyens pour la médecine de ville ? », s’interroge le SML (Communiqué)

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Les ministres du Budget et de la Santé ont dévoilé, le vendredi 24 septembre, les axes du PLFSS 2022.

Au-delà des efforts incontournables pour garantir la cohésion sociale et les besoins de dépistage, de prises en charge et de vaccination liés à la crise sanitaire, le Syndicat des médecins libéraux (SML) constate qu’une fois encore le Gouvernement fait le choix de privilégier l’hôpital au détriment de la médecine de ville.

Si la modernisation des hôpitaux est certes nécessaire, cela ne doit toutefois pas se faire au détriment de la médecine de ville, sans laquelle les patients n’auraient pas pu être pris en charge durant cette crise sanitaire. Or le Ségur de la santé n’a permis de financer que les seules attentes des hôpitaux. Le Ségur des soins de ville n’a pas eu lieu. Et pire que cela, le Gouvernement a confisqué l’espoir d’une modernisation et d’une restructuration à court terme de la médecine de ville en imposant la poursuite de la convention médicale au-delà de son terme initial.

Cette différence de traitement entre l’hôpital et la ville, dans ce dernier budget du quinquennat, traduit les promesses non tenues d’une politique de santé « Ma santé 2022 » et des actions en faveur du grand âge, dont le « virage domiciliaire » devait constituer l’épine dorsale.

Or, bien que les prises en charge ambulatoires se développent, que les innovations thérapeutiques se multiplient, que les outils numériques de la coordination des soins et la télémédecine soient entrés dans les pratiques, permettant de réduire le volume des hospitalisations (hors covid), les moyens ne suivent pas. Les transferts de moyens de l’hôpital vers la ville n’arrivent toujours pas, alors que le nombre de patients maintenus à domicile ne cesse de progresser.

Le SML en prend acte et prévient que cette politique, n’offrant aucune perspective aux médecins libéraux, va aggraver la crise des vocations et des installations des jeunes médecins.

D’autre part, le SML tient à exprimer sa colère face à une autre promesse non tenue par le Gouvernement. Le ministre de la Santé avait promis que le PLFSS ne contiendrait aucun transfert de compétence médicale vers d’autres professions. Or tel n’est pas le cas, puisque la prescription de lunettes et de lentilles de contact est confiée aux orthoptistes, et que sont accrus les financements en faveur des expérimentations, dont un grand nombre favorise la déstructuration des périmètres des métiers.

Finalement, les médecins libéraux sont les grands oubliés de ce dernier budget du quinquennat. Et c’est dommage.

Contact presse : presse@lesml.org

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