Alors que s’ouvrent les Assises de la santé mentale, la CIPPA et son président, le professeur Bernard Golse, souhaitent rappeler que l’autisme ne doit pas être oubliée de ces assises. En effet, l’autisme ne doit pas être « oublié » par les Assises de la Psychiatrie sous le prétexte qu’il serait uniquement un handicap relevant du champ médico-social et non une pathologie relevant du champ sanitaire. Une meilleure prise en charge de l’autisme passe absolument par la construction d’une psychiatrie de demain organisée autour du secteur et des CMP.
La CIPPA formule dès lors 5 propositions clés pour ces assises :
- Le CMP doit impérativement demeurer la base de la gradation de l’offre de soins et la porte d’entrée privilégiée dans le champ de la santé mentale particulièrement pour les 0-2 ans
- Les cas complexes réclament une gestion spécifique et la mise en place de registres permettant d’améliorer leur prise en charge et la recherche en ce domaine
- La recherche neurobiologique et génétique doit être énergiquement développée en matière d’autisme sans oublier la recherche dans le champ des sciences humaines
- Compte tenu du manque actuel important et cruel de pédopsychiatres, la formation initiale et la formation continue doivent être rapidement repensées pour les médecins mais aussi pour toutes professions impliquées dans la prise en charge des troubles autistiques
- Une articulation du champ médico-social et du champ sanitaire est nécessaire et urgente (au niveau des ARS notamment) afin de pouvoir procéder aux orientations des patients en partant de leurs besoins et pas seulement en fonction des places disponibles
Pour rappel, la CIPPA, fondée en 2004 par Geneviève Haag et Dominique Amy et aujourd’hui présidée par le Professeur Bernard Golse, agit pour favoriser la réflexion transdisciplinaire en matière de troubles du spectre autistique et de troubles neuro-développementaux tant sur le plan de la clinique que sur celui de la recherche.
La CIPPA est soucieuse d’établir des ponts entre les acquis de la psychopathologie (notamment psychanalytique mais pas seulement) et les avancées actuelles, des neurosciences (et notamment de la génétique) et des sciences cognitives. Elle organise des journées scientifiques et des colloques et elle assure des formations qualifiées.