Les sages-femmes manifesteront jeudi 7 octobre prochain à Paris.
Un rassemblement est prévu à partir de 10h30, place du 18 juin 1940 à Montparnasse, Paris. Départ de la manifestation à 12 h en direction du ministère de la Santé.
Les sages-femmes, salariées du public et du privé, territoriales, libérales, enseignantes, étudiantes sont appelées à faire grève et à participer à la manifestation nationale ce 7 octobre.
Comme le rappelle la Fédération CGT Santé, Action Sociale, les sages-femmes seront mobilisées pour :
- La refonte des grilles salariales et du régime indemnitaire des sages-femmes afin de mettre leur rémunération au niveau de leur formation et de leurs responsabilités et de reconnaître les sujétions liées à leur profession et à la continuité des soins. (Les repères revendicatifs de la CGT donnent pour les sage-femmes un salaire d’entrée à 2,3 fois le SMIC et une fin de carrière à 4,6 fois le SMIC sur une grille unique et sans obstacle auquel s’ajoute une prime d’exercice médical)
- L’attribution de la prime d’urgences aux professionnel·le·s des maternités, sage-femmes comprises et y compris celles exerçant dans les SAMU-SMUR
- Les effectifs sous statut pérenne (titulaires dans le public et CDI dans le privé) nécessaires à des prises en charge de qualité et en toute sécurité des femmes, des nouveau-nés et des co- parents, la règle devant être « une femme, une sage-femme »
- L’arrêt des fermetures de maternité et de la diminution du capacitaire en lit
- La concrétisation sans délai des engagements du Ministre en faveur d’une sixième année d’étude débouchant sur une thèse d’exercice des moyens pour la recherche en maïeutique et un temps dédié pour les sage-femmes chercheuses, la co-direction des PMI par les médecins et les sages femmes
- Une vraie reconnaissance globale du caractère pleinement médical de leur profession en tous lieux et pour tous les types d’exercice.
- Conformément aux engagements pris par l’état en 2015, des ouvertures d’unités de services ou de filières physiologiques gérées par les sage-femmes au sein des établissements de soins.
Consulter le préavis de grève.
L’Union nationale et syndicale des sages-femmes (UNSSF), qui se mobilise également, présente plusieurs propositions organisées selon trois axes afin de :
1 / Développer l’information du public sur la profession de sage-femme, pour un meilleur recours aux sages-femmes, permettant d’améliorer le suivi des femmes, à juste coût et sur tout le territoire.
2/ Faire évoluer les conditions de travail et la reconnaissance des sages-femmes, professionnels médicaux sur lesquels reposent de nombreux services de maternité.
3/ Favoriser la mise en place d’outils innovants, qui permettront aux sages-femmes de répondre à la demande des femmes et des couples d’un suivi adaptable à leurs besoins.
Consulter le dossier de presse de l’UNSSF
L’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF), l’Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF) et le Collège national des sages-femmes de France (CNSF) appellent à des actes concrets :
– la création d’une sixième année d’étude afin d’acquérir l’ensemble des compétences qu’exige la profession et d’améliorer le bien-être étudiant ;
– la révision des décrets de périnatalité de 1998 qui permettront de reprendre en charge les femmes dans des conditions descentes, soutenue entre autres, par le Collège National des Gynécologues-Obstétriciens;
– la création d’un statut médical pour les sages-femmes en accord avec le code de la santé publique
Plusieurs maternités et centres hospitaliers apportent leur soutien au mouvement. C’est, par exemple, le cas de la maternité du CH de Saint-Denis.