En semaine 44, la circulation du SARS-CoV-2 s’est accélérée sur le territoire métropolitain, avec une forte progression du R-effectif et du taux d’incidence corrigé pour l’effet du 1er novembre férié. En hausse dans toutes les régions, le taux d’incidence corrigé dépassait 100 cas pour 100 000 habitants dans 21 départements. En cette deuxième semaine des vacances scolaires, le recours au dépistage était de nouveau en baisse chez les moins de 20 ans mais a augmenté chez les 50 ans et plus. En Outre-mer, une forte hausse du taux d’incidence corrigé était observée pour la deuxième semaine consécutive à La Réunion.
Au 09 novembre, 76,6% de la population avait reçu au moins une dose de vaccin et 75,0% était complètement vaccinée. Parmi les 65 ans et plus, 24,2% avaient reçu une dose de rappel.
Dans un contexte d’augmentation de la circulation du SARS-CoV-2 et des virus hivernaux, notamment chez les plus âgés, il est primordial d’encourager la vaccination des personnes non encore vaccinées ainsi que l’administration du rappel aux 65 ans et plus et aux autres groupes éligibles. Il reste également nécessaire d’associer la vaccination au maintien de l’adhésion aux gestes barrières à un haut niveau, compte tenu de l’intérêt de ces mesures pour contenir l’épidémie de COVID-19 (et les infections aux autres virus hivernaux) et préserver le système de soins.
Plus de 7 200 cas diagnostiqués par jour en moyenne
En semaine 44, au niveau national, le taux d’incidence corrigé a atteint 90 nouveaux cas pour 100 000 habitants (vs 62 en S43) soit une augmentation de +44%. En moyenne, 7 283 cas ont été diagnostiqués par jour. Il était en hausse dans toutes les classes d’âge, avec des taux supérieurs à 100/100 000 chez les 20-29 ans (104, +51%), les 30-39 ans (131, +53%) et les 40-49 ans (109, +52%). Le taux de dépistagecorrigé, incluant tests antigéniques et PCR (autotests exclus), était de 2 914/100 000 habitants tous âges confondus (+4%). En cette deuxième semaine de vacances scolaires, il a de nouveau diminué chez les 0-9 ans (797, -13%) et les 10-19 ans (3 749, -8%). S’il est resté stable chez les 20-49 ans, une hausse était observée chez les 50 ans et plus. Le taux de positivité a de nouveau progressé et a atteint 3,1% en S44 (+0,9 point). Il a augmenté chez les personnes symptomatiques (15,3% vs 11,5% en S43) et chez les personnes asymptomatiques (1,6% vs 1,2%). La proportion de cas présentant des symptômes était en augmentation (54% vs 52% en semaine 43).
En France métropolitaine, le taux d’incidence corrigé était en hausse dans toutes les régions. Il atteignait 131/100 000 habitants en Corse (+46%), 108 en Pays de la Loire (+29%) et 106 en ProvenceAlpes-Côte d’Azur (+36%). Au total, 21 départements avaient un taux d’incidence corrigé supérieur à 100/100 000 habitants. La Corse et Provence-AlpesCôte d’Azur gardaient les taux de dépistage corrigés les plus élevés (>4 000/100 000 habitants). En Outre-mer, le taux d’incidence était toujours en baisse en Guyane (157, -8%) et il est resté stable en Martinique (114, -1%). Une forte augmentation était observée pour la deuxième semaine consécutive à La Réunion, où le taux d’incidence corrigé a atteint 119/100 000 habitants (+97%).
Plus de 1 000 personnes toujours hospitalisées en soins critiques
En semaine 43, les données d’hospitalisation ne sont pas consolidées, compte tenu de délais d’enregistrement, notamment lié au 01 novembre férié. Au 02 novembre, le nombre de nouvelles hospitalisations est stable (-3%), tout comme en soins critiques (-5%), mais la consolidation des données à venir devrait permettre d’ajuster la tendance. En semaine 42 (données consolidées), les évolutions étaient respectivement de +11% et +18%. Au 02 novembre, 6 741 patients COVID-19 étaient hospitalisés, dont 1 104 en soins critiques.
En France métropolitaine, l’évolution des nouvelles hospitalisations montrait une forte hétérogénéité régionale. Les taux les plus élevés étaient en Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Bourgogne-Franche-Comté. En Outre-mer, le taux de nouvelles hospitalisations restait élevé en Guyane, et a diminué en Martinique et en Guadeloupe.
Tendance à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques
Le 09 novembre 2021, 6 912 patients COVID-19 étaient hospitalisés en France (vs 6 741 le 02 novembre, soit +3%), dont 1 153 en services de soins critiques (vs 1 104 le 02 novembre, +4%). Au niveau national, les indicateurs hospitaliers par date d’admission faisaient état de 1 691 nouvelles hospitalisations en semaine 44 (+2% par rapport à semaine 43, contre +13% entre les semaines 42 et 43) et 418 nouvelles admissions en services de soins critiques (-3% par rapport à la semaine 43, contre +13% entre les semaines 42 et 43). Les évolutions seront à confirmer la semaine prochaine, les premières consolidations indiquant une tendance à la hausse de ces deux indicateurs.
Les nouvelles hospitalisations étaient en hausse ou stables dans la majorité des régions. Les taux les plus élevés étaient observés cette semaine en Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
En Outre-mer, les taux hebdomadaires de nouvelles hospitalisations et de nouvelles admissions en soins critiques restaient les plus élevés en Guyane, mais étaient en diminution. En Guadeloupe et en Martinique, ces deux indicateurs étaient stables. À La Réunion, ces taux étaient en hausse, mais restaient faibles.
COVID-19 chez les enfants : analyse de l’épidémie chez les 5-11 ans par rapport aux 12-17 ans
L’analyse de la situation du SARS-CoV-2 chez les enfants montre une dynamique comparable chez les 5-11 ans et chez les 12-17 ans en termes d’évolution temporelle du nombre de cas confirmés, de nouvelles hospitalisations et d’admissions en soins critiques. A l’exception de ces dernières semaines, les taux d’incidence et d’hospitalisation étaient cependant plus élevés chez les 12-17 ans que chez les 5-11 ans. En 2020, le taux d’incidence annuel était plus de 2 fois plus élevé chez les 12-17 ans (3 408 pour 100 000) que chez les 5-11 ans (1 549 pour 100 000) et le nombre d’hospitalisations chez les 12-17 ans (1 011) environ deux fois supérieur en comparaison des 5-11 ans (511). Par ailleurs, les hospitalisations chez les enfants âgés de 5-11 ans et de 12-17 ans représentaient respectivement 0,3 % et 0,5 % de l’ensemble des hospitalisations, sans différence entre 2020 et 2021.
Depuis septembre 2021, les taux d’incidence et d’hospitalisation hebdomadaires sont comparables dans ces deux classes d’âge, très vraisemblablement en lien avec la mise en place de la vaccination mi-juin 2021 chez les 12-17 ans.
Le nombre de cas graves hospitalisés en soins critiques dans les deux classes d’âges est très faible : les enfants âgés de 5-11 ans et de 12-17 ans représentent respectivement 0,2 et 0,4 % de l’ensemble des cas graves. Les décès d’enfants pour lesquels le lien avec le SARS-COV-2 est possible ou établi (respectivement 3 et 12 chez les 5-11 ans et 12-17 ans) sont très rares et concernent très majoritairement des enfants présentant des pathologies chroniques.
Lien vers le Point sur : Évolution des indicateurs épidémiques chez les 5-11 ans et comparaison avec les 12-17 ans. Point au 31 octobre 2021. (santepubliquefrance.fr)
76,6% de la population complètement vaccinée
Le 09 novembre, 76,6% de la population avait reçu au moins une dose de vaccin et 75,0% était complètement vaccinée. Parmi les 12 ans et plus, 51 408 993 avaient reçu au moins une dose (89,0%) et 50 296 128 (87,0%) étaient complètement vaccinés.
Au 09 novembre, 93,8% des résidents en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou USLD (unité de soins de longue durée) avaient reçu au moins une dose de vaccin et 92,3% étaient complètement vaccinés.
La couverture vaccinale au moins une dose était de 92,1% pour les professionnels exerçant en Ehpad ou USLD (91,1% pour la vaccination complète), de 96,7% pour les professionnels soignants libéraux (vaccination complète : 96,2%) et de 92,2% pour les professionnels exerçant en établissement de santé (vaccination complète : 91,2%,).
L’estimation de la couverture vaccinale parmi les personnes de 15 ans et plus identifiées comme étant en situation de précarité était de 75,9% pour au moins une dose de vaccin et 74,0% pour une vaccination complète.
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