Quel sera le “nouveau normal” des officines après la crise ? Leur apparente santé économique cache une réalité très contrastée et de nombreux doutes sur l’avenir. Selon l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), la préservation du maillage doit être au cœur des négociations conventionnelles sur le point de s’ouvrir.
La pharmacie d’officine semble s’être bien adaptée à la crise sanitaire, enregistrant en 2020 une augmentation de son chiffre d’affaires moyen allant de 2,63% à 3,10% selon les cabinets comptables1. Pourtant, ce bilan positif largement véhiculé par les représentants de la profession ressemble fort à un trompe-l’œil. Non seulement un tiers des pharmacies ont vu leurs revenus diminuer, mais la crise semble aussi avoir creusé les disparités entre grosses et petites structures. Entre celles qui ont pu s’investir dans le dépistage et la vaccination et celles qui n’ont pas eu l’opportunité ni les moyens de le faire, en raison de l’exiguïté de leurs locaux, du manque de ressources humaines… En outre, les officines de grandes villes et lieux de passage ont subi de plein fouet l’exode durant le confinement et le télétravail.
L’UNPF demande l’instauration d’un coefficient de majoration des prix de vente pour les zones les plus touchées comme l’Ile-de-France, s’inspirant du dispositif déjà en place dans les DROM-COM.
Et même lorsque les chiffres sont au vert, quid des indicateurs une fois que les titulaires auront remboursé leurs emprunts et payé leurs charges sociales ? La simplification des procédures amorcée pendant la crise est aujourd’hui complètement remise en cause, en dépit de l’implication des équipes et de l’agilité dont ont fait preuve les pharmaciens pour répondre au mieux aux besoins de leurs patients.
Le réseau officinal est essentiel, il l’a prouvé. Or il a besoin de toutes ses forces vives, de la diversité d’une offre officinale apte à répondre aux exigences du premier recours, dans une relation de confiance et la proximité avec les usagers. Mais que compte faire le Gouvernement pour le consolider et anticiper de futures crises ?
« Nous demandons que la nouvelle Convention préserve le maillage et l’accès à la profession en revalorisant le métier avec une rémunération cohérente, seule solution pour garantir l’attractivité de la profession et le maintien d’un exercice de qualité », déclare Christophe Le Gall, Président de l’UNPF.
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