La Commission spéciale sur l’intelligence artificielle à l’ère numérique, créée au sein du Parlement européen, a présenté un projet de rapport le 9 novembre.
Le projet de texte affirme que le débat public devrait davantage se concentrer sur le potentiel énorme de l’intelligence artificielle (IA), qui offre à l’humanité une chance unique d’améliorer presque tous les aspects de nos vies, de la lutte contre le changement climatique, contre les pandémies et la famine à l’amélioration de la qualité de vie via une médecine personnalisée. Selon le projet de texte, l’IA peut améliorer de façon substantielle la productivité, l’innovation, la croissance et la création d’emplois.
Il estime que l’UE ne devrait pas règlementer l’IA comme une technologie; le type, l’intensité et le timing de l’intervention règlementaire devraient en fait dépendre uniquement du type de risque associé à une utilisation spécifique d’un système d’IA.
Le texte précise par ailleurs que l’UE est pour le moment à la traîne dans la course technologique mondiale qui déterminera le futur équilibre global des pouvoirs politiques et économiques. Afin de rester à la fois compétitive sur le plan économique et une puissance mondiale, l’UE doit devenir une puissance dans le domaine de l’IA à l’échelle mondiale.
Le projet de rapport présente les options politiques permettant de libérer le potentiel de l’IA dans la santé, l’environnement, le changement climatique, la compétitivité et le marché de l’emploi. Il souligne que les systèmes d’IA autonomes sont en contradiction avec les devoirs d’information prévus dans le règlement général sur la protection des données (RGPD), ce qui a conduit à une insécurité juridique et à un manque de coopération dans le secteur de la santé.
Le projet de rapport souligne également le défi consistant à obtenir un consensus au sein de la communauté mondiale sur des normes minimales pour un usage responsable de l’IA, et les inquiétudes concernant la recherche militaire et les développements technologiques liés à des systèmes d’armes sans contrôle humain.