Le Gouvernement vient de demander un effort supplémentaire aux hôpitaux publics en décidant une baisse de tarifs plus importante pour les hôpitaux que pour les cliniques. Les tarifs des hôpitaux publics baisseront de 0,84% tandis que ceux des cliniques privées se réduiront de 0,21%.
La CSMF se félicite que, pour la première fois, les hôpitaux publics soient mobilisés pour participer à la maîtrise des dépenses de santé. Il n’y avait, en effet, aucune raison objective pour que les soins de ville soient les seuls à être mis à contribution. La CSMF souhaite que les hôpitaux publics se mobilisent tout autant que les médecins libéraux lesquels réussissent, depuis plusieurs années, à respecter leur objectif de dépenses et que désormais les efforts soient plus équitablement répartis.
Il serait donc logique que le Gouvernement affiche dès à présent une répartition équitable de l’enveloppe MIGAC, qui augmente de façon très significative, entre le public et le privé. Ces fonds permettraient notamment de donner les moyens qui manquent cruellement au financement de la PDS, aux nouvelles missions d’enseignement dans les cliniques et aux CME du privé qui attendent un financement pour fonctionner dans de bonnes conditions.
La CSMF, qui demande depuis de nombreuses années le recentrage de l’hôpital sur son cœur de métier et que les moyens financiers nécessaires soient donnés à la ville pour renforcer les soins de proximité, espère qu’il s’agit d’un tournant dans la politique de l’Etat. Elle souhaite qu’il ne s’agisse pas que d’un acte isolé, mais le signal d’une réorientation de notre système de soins sur les soins libéraux de proximité.