Face à la situation de crise du pôle du service des urgences l’ARS a convoqué, hier, une réunion de médiation. Le travail sur les urgences de Roubaix est engagé depuis de nombreux mois à la fois avec le médiateur nommé par l’ARS et une commission interne à l’établissement du centre hospitalier.
La réunion de médiation a permis d’aboutir à un protocole d’accord signé par les deux parties et contre signé par l’ARS. Il prévoit :
la poursuite du travail engagé sur l’organisation du service des urgences au sein de l’hôpital, deux recrutements de médecins dans les jours prochains pour alléger la charge de travail des urgentistes,
la mise en place, dès que possible, d’une ligne de garde supplémentaire pour la nuit et les week-ends.
« La négociation s’est déroulée dans un bon état d’esprit, dans un climat d’écoute réciproque où tous les sujets ont été abordés. Le protocole permet de rétablir un climat de confiance entre les urgentistes et la direction de l’hôpital » a expliqué Daniel Lenoir, Directeur général de l’ARS.
Marie-Christine Paul, Directrice du centre hospitalier de Roubaix a exprimé sa satisfaction sur le fait que les équipes puissent « reprendre le travail engagé depuis plusieurs mois avec la commission des urgences et que nous ayons pu poser ensemble un diagnostic large et partagé. La discussion a été longue car la question des urgences est un sujet complexe. »
Le Dr François Guillemot, membre du directoire, représentant du président de la commission médicale d’établissement a souligné qu’il est important « d’avoir une approche collective du patient non-programmé au sein de l’ensemble de l’établissement et d’inventer les urgences du XXIème siècle autour du parcours de soin du patient. C’est le travail difficile et passionnant de la commission pour les prochaines semaines. »
Le Dr Antoine Depelchin, porte parole des urgentistes du centre hospitalier de Roubaix a conclu en expliquant que « les urgentistes sont satisfaits que le dialogue ait eu lieu et que deux postes aient été attribués immédiatement et que la nécessité d’une ligne de garde supplémentaire ait été reconnue. Nous sommes d’accord pour mener la réflexion commune au sein de l’établissement sur la façon de créer cette ligne de garde.»
Un point d’étape aura lieu avec l’ARS à la fin du mois de juin.