Dans son avis du 27 janvier 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande que les pharmaciens, infirmiers et sage-femmes soient autorisés à prescrire et à injecter les vaccins non-vivants aux personnes à partir de plus de 16 ans.
Sont donc concernés les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, le papillomavirus humain, le pneumocoque, les hépatites A et B, les méningocoques A, C, Y et W et la grippe.
Convaincue que la stratégie de prévention ne peut être réservée à une catégorie de professionnels de santé, l’USPO est mobilisée depuis plus de dix ans pour obtenir un élargissement des compétences vaccinales des pharmaciens d’officine et se félicite de cette avancée importante. La ténacité de l’USPO paye pour améliorer l’organisation des soins en ville et rendre plus efficace les politiques de prévention.
L’expérimentation puis la généralisation de la vaccination antigrippale, et la vaccination Covid- 19 dès 5 ans ont convaincu les pouvoirs publics de l’efficience du réseau officinal pour renforcer la couverture vaccinale.
Les patients font confiance à leur pharmacien et la vaccination en officine est devenue pour tous une évidence.
Aussi, l’USPO s’interroge sur l’exclusion des vaccins vivants atténués et des adolescents de moins de 16 ans du champ de cette recommandation HAS.
Cette restriction serait-elle guidée par un fort lobbying médical toujours opposé à la prescription et vaccination en officine ? Si non, comment l’expliquer aux patients ?
- Les vaccins vivants atténués, dont la technique est pourtant bien connue et évaluée, seraient-ils plus dangereux que les vaccins non-vivants ou à ARN messager ?
- La simplification du parcours vaccinal contre le HPV pour les jeunes filles et les jeunes garçons de 12 ans et plus doit-il encore être retardé, malgré l’efficacité reconnue de ce vaccin et les conséquences dramatiques d’une couverture vaccinale très faible.
L’USPO continuera donc à se mobiliser auprès du ministère de la santé et des autorités de santé pour faciliter le parcours vaccinal des patients, renforcer la stratégie de prévention et ainsi augmenter la couverture vaccinale pour tous les vaccins à partir de 11 ans.
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