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« Quand le ministère éparpille les équipes médicales façon puzzle » (Communiqué)

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Les décrets sur le nouveau statut unique de praticien hospitalier viennent d’être publiés. La réflexion engagée dans Ma Santé 22, parasitée par le Ségur de la Santé, débouche sur une déconstruction du statut protecteur des praticiens hospitaliers et un repoussoir pour les praticiens contractuels, encore une fois, contre l’avis des syndicats représentatifs

L’expérience de l’intérim semblait avoir prouvé que la sacro-sainte flexibilité n’était pas la solution pour l’hôpital. Moults écueils avaient été dénoncés : pas d’investissement dans les équipes, pas de continuité des soins, pas de projet de service.

Et pourtant c’est bien la réglementation de ces pratiques qui viennent d’être établies : désormais, le praticien exercera une quotité de travail, répartie sur un ou plusieurs sites, dans un exercice public et éventuellement libéral, intra ou extra- hospitalier. Le temps du médecin présent dans « son » service, assurant avec ses collègues la continuité des soins aux patients et des projets pour le fonctionnement du service et son avenir, ce temps-là, qui nous a fait choisir et aimer l’hôpital public, semble révolu.

Le SNPHARE a dénoncé le risque de déstabilisation des équipes médicales, qui désespèrent d’avoir le temps de se réunir autour d’un projet de service. L’avenir est à la vente à la découpe du temps médical. Si le gouvernement voulait vider l’hôpital de ses médecins, il ne s’y prendrait pas autrement. C’est un véritable retour en arrière au système du médecin vacataire qui se profile, au détriment des soins d’excellence en termes de qualité et de sécurité, pour chaque patient, chaque pathologie, chaque histoire de vie

Les directions n’auront alors qu’à conduire leur politique de recrutement à coup de travail partiel contraint, clause de non concurrence et négociations salariales âpres pour les plus jeunes selon leurs objectifs de rentabilité.

Ce gouvernement sourd aux appels à sauver le système de santé public français cloue une nouvelle planche au cercueil de l’hôpital.

L’attractivité des carrières hospitalières est toujours la grande absente.
Le SNPHARE a apporté les solutions clé en main à la DGOS. Un système de santé égalitaire et juste ne peut pas exister sans praticien hospitalier.

Il faut prendre d’urgence des mesures d’attractivité pour les carrières hospitalières :

  • Reconnaissance du temps de travail,
  • Valorisation de la pénibilité des gardes et astreintes,
  • Reprise des 4 ans d’ancienneté pour les praticiens nommés avant 2020,
  • Démocratisation de la gouvernance.

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