À l’occasion de la réunion du Comité de sélection des Directeurs d’hôpital (instance chargée d’établir les short list de candidats pour une quarantaine de postes fonctionnels et non fonctionnels), le SMPS a dit l’exaspération de la profession face au portrait qui est fait d’elle à l’occasion de l’énoncé des mesures retenues par la Ministre de la Santé pour constituer le pacte de confiance.
Le SMPS a rappelé tout d’abord qu’il avait depuis longtemps dit, comme la Ministre aujourd’hui, que l’hôpital ne devait être considéré ni comme une entreprise ni comme une administration comme les autres.
Par ailleurs, le SMPS a pris acte avec intérêt que de nombreux sujets de politique de santé ou d’organisation devant faire l’objet de travaux de fond en particulier, la mise en place du service public territorial de santé, la refonte du financement des hôpitaux, le renouveau de la place des usagers ou l’encouragement à de véritables filières pour désengorger les urgences. Cependant, le SMPS a indiqué ne pas pouvoir se satisfaire de la démarche en constatant que ce pacte de confiance était en train de se tramer sans ou au pire contre les Directeurs d’hôpital, pourtant personnage moteur et incontournable du monde hospitalier.
En effet, le SMPS a dénoncé que la cause d’un malaise hospitalier soit immédiatement recherchée dans la responsabilité du processus de décision à l’hôpital confié en partie au Directeur, sans considération des vraies raisons des difficultés des hospitaliers que sont les conséquences contradictoires des politiques publiques.
Le SMPS a rappelé que 2013 annoncée comme l’annonce de la confiance envers l’hôpital est aussi pour les hôpitaux l’année de l’abaissement des tarifs, de l’aggravation de charges incompressibles comme l’augmentation spectaculaire des cotisation retraite sans compensation, du maintien des tensions sur la trésorerie et de difficultés de recrutement de certaines professions.
Dans ce contexte éprouvant, et au moment où l’hôpital remplit plus que jamais son rôle citoyen et où les Directeurs et Cadres font face avec courage et détermination aux enjeux économiques et sociaux du secteur sanitaire, le SMPS a demandé qu’on reconnaisse les progrès accomplis par les établissements publics de santé et par les équipes de direction qui les pilotent.
Au moment où dans la presse, la Ministre réduit de manière inacceptable le rôle des Directeurs d’hôpital à celui de blanchisseur ou d’économe, le SMPS a réclamé qu’on rende aux Directeurs d’hôpital la part plus qu’active qu’ils prennent chaque jour dans le redressement des hôpitaux et la valorisation de leurs activités cliniques.
Rejetant toute démarche destiné à opposer les acteurs du monde hospitalier entre eux, le SMPS a réclamé que l’État se rende compte combien ils n’ont jamais cessé de travailler de concert pour répondre aux besoins de santé de la population.
Au moment où il semble plus facile pour les pouvoirs publics de dénier son rôle positif à l’un des contributeurs aux progrès du secteur plutôt que d’accorder aux Cadres de direction la confiance qu’ils sont eux aussi en droit d’attendre de leur tutelle, le SMPS dit à l’État que, NON, décidément, les Directeurs d’hôpital ne vont pas commencer aujourd’hui à s’excuser d’exister !