Le 10 juin 2021, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) a été informée par la société Philips de sa volonté de retirer mondialement certains appareils de ventilation mécanique et de pression positive continue (PPC), suite à l’identification d’un problème de conception de la mousse insonorisante, source d’effets indésirables et de potentiels risques cancérigènes.
Dès juin 2021, France Assos Santé avait dénoncé la stratégie de communication du fabricant destinée principalement à rassurer ses investisseurs, sans consultation de l’ANSM à propos de la conduite à tenir envers les personnes malades (notre article).
En novembre 2021, nous avions alerté sur le défaut d’information des personnes concernées et la lenteur du remplacement des appareils (notre article).
L’ANSM a publié vendredi 11 février 2022 une décision de police sanitaire afin d’amener la société Philips Respironics à accélérer son plan de remplacement. L’ANSM réitère également l’obligation pour les prestataires de soins à domicile d’informer les patients concernés puis, en fonction de la disponibilité du matériel, de poursuivre la démarche de remplacement des équipements.
France Assos Santé salue cette décision de la part de l’ANSM à l’encontre de Philips et rappelle que l’injonction de l’Agence auprès des prestataires en santé ne doit pas occulter que ce devoir d’information s’applique à l’ensemble des professionnels de santé, notamment aux pneumologues qui sont d’ailleurs mentionnés dans les recommandations de l’ANSM (conduite à tenir).
Par ailleurs, il est urgent de mener dès à présent toutes les études nécessaires pour objectiver enfin le risque de cancer potentiellement induit par l’exposition aux équipements défectueux. Toutes les données sont aujourd’hui disponibles, au sein du système national des données de santé, des registres des prestataires mais aussi dans les bases de données des pneumologues.
L’anxiété des personnes malades obligées, pour certaines d’entre elles, à continuer d’utiliser ce matériel défectueux à défaut d’alternatives disponibles justifie l’urgence de l’étude et du remplacement des appareils.
En fonction de l’évolution de la situation, France Assos Santé pourra décider de diligenter toute démarche pour défendre les droits des usagers concernés.
Contact presse : Sophie BANCET – communication@france-assos-sante.org