Compétence de l’Etat, territorialisée par les agences régionales de santé (ARS), la démographie médicale est un enjeu national, qui touche particulièrement le secteur rural mais pas seulement, et ce depuis des années.
Bien que cette question ne relève pas directement de ses compétences, le Département de Lot-et-Garonne s’est fortement impliqué sur ce sujet, depuis 2009, en créant la Commission départementale de démographie médicale (CODDEM) et en s’engageant dans un plan global de lutte contre la désertification médicale. Les initiatives se sont multipliées sur le territoire pour faire face à l’absence de médecins.
D’ailleurs, les élus et acteurs de terrain (Département, communautés de communes rurales, agglomérations ou certaines communes) ont souvent été les premiers à développer des solutions pragmatiques pour répondre aux besoins de leur population : définition d’aires de santé, élaboration d’une charte de non-concurrence entre collectivités infra-départementales, financement et création de MSP, création de CDS, salariat de praticiens médicaux…
Si cette panoplie d’outils a produit des effets tangibles et a permis de ralentir la désertification médicale, elle ne résout pas le problème de fond, alors que 48 % des médecins en exercice en Lot-et-Garonne ont aujourd’hui 60 ans ou plus. Tous ces efforts, menés au plus près du terrain pour rapprocher l’offre de soins des populations, se heurtent aujourd’hui à un « plafond de verre » car ils se retrouvent limités par le manque de solutions pérennes et structurelles de l’Etat.
C’est pourquoi, à l’initiative de la présidente du Conseil départemental Sophie BORDERIE, le Département de Lot-et-Garonne, l’Association des maires ruraux de Lot-et-Garonne, l’association des maires de Lot-et-Garonne et tous les EPCI de Lot-et-Garonne lancent aujourd’hui un appel collectif aux candidats aux élections présidentielle et législatives sur l’urgence de réorienter efficacement les politiques publiques nationales en matière de démographie médicale.
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