Du 25 au 28 février, les sages-femmes se mobilisent pour leur 4ème week-end noir mensuel avant celui de mars puis la grande manifestation parisienne du 5 avril prochain. Des préavis de grève ont été déposés par deux organisations syndicales.
Petit point de situation de l’ONSSF par mode d’exercice :
Libérales :
- « Nous attendons la prochaine publication de l’avenant 5 dont la plupart des actes ne seront applicables que 6 mois après. Les échanges récents avec la CNAM (caisse nationale d’assurance maladie) pour l’écriture du libellé des actes dans la NGAP (nomenclature générale des actes professionnels) ont été houleux, nos interlocuteurs méconnaissent clairement notre profession !
- Pour rappel de nouvelles négociations pour un avenant 6 doivent s’ouvrir dès publication du décret sur la sage-femme référente : nous attendons encore !
- Nous devons ajouter à cela l’attente du décret concernant la prescription du traitement des IST aux femmes et à leurs partenaires… »
Territoriales :
- « Nous nous sommes associés à la demande des sages-femmes territoriales qui ont envoyé une lettre avec demande de rendez-vous à la Ministre Amélie de Montchalin. Aucune réponse directe n’a été apportée à cette demande.
- En revanche, le 18 février, lors d’une conférence de presse, le Premier Ministre Jean Castex a annoncé l’alignement des fonctionnaires territoriaux sur les mesures du Ségur. Cette annonce est incomplète en ce qui concerne les sages-femmes territoriales : 183€ seulement ou prime médicale et augmentation indiciaire aussi ? Il y a encore trop d’incertitude pour les sages-femmes territoriales. »
Privé :
- « FHP : Comme nous vous l’avions déja indiqué, nous sommes toujours en attente des réunions proposées par le Président de la FHP Lamine Gharbi. De nombreuses cliniques se sont engagées dans un bras de fer avec leurs directions, ce combat est juste, il ne doit pas être vain. Nous maintenons la pression.
- FEHAP : la coordination des sages-femmes est en cours. Tout.e.s ensemble nous serons plus fort.e.s ! Les autorités de la FEHAP ne doivent plus ignorer les sages-femmes. »
Etudiants :
- « Nous avons été auditionnés cette semaine par les inspecteurs de l’IGAS missionnés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) conjointement au Ministère des Solidarités et de la Santé (MSS) pour se positionner sur la mise en place du 6ème année d’études en maïeutique. Rien ne nous semble encore acquis et encore moins le statut après l’obtention du diplôme. Il faut rester très vigilants et continuer à porter la demande de la profession pour les sages-femmes de demain. »
Public :
- « Enseignement et Recherche : aucune avancée dans ces domaines, le blocage dû au statut ne peut que perdurer. Nos collègues sont nombreuses à être toujours exclues des revalorisations du Ségur.
- Cliniciennes : des réunions de concertation auraient au lieu entre les organisations syndicales signataires de l’accord du 22 novembre 2021. Le Ministre Véran s’était engagé à tenir informés les syndicats professionnels, au mieux à les convier à ces réunions. Promesse non tenue. Nous n’avons à ce jour aucun calendrier pour la mise en application des mesures promises. Aucun texte n’a été publié. »
« Nous faisons du sur-place
Des fermetures de lits continuent et des suppressions de personnels sont annoncées sous pretexte d’une baisse du nombre des naissances.
Encore une fois, c’est la politique du chiffre qui prime.
Jamais la qualité des soins n’est évoquée.
Les maternités ne sont pas que naissances, le reste de l’activité est oubliée.
Les sages-femmes ne seront pas complices. Beaucoup choisissent déjà la reconversion.
Le pire est à venir, des maternités vont fermer faute de sages-femmes ! »