Dans un objectif d’orientation de la prévention, cette synthèse de Santé Publique France présente les fréquences d’exposition et de co-exposition aux facteurs de risque de TMS (biomécaniques, psychosociaux et organisationnels) des salariés des différents sous-secteurs d’activité du secteur de la santé humaine et de l’action sociale en France. Elle compare les fréquences d’exposition des salariés de l’ensemble du secteur à celles des salariés des autres secteurs d’activité.
Les points clés :
Les salariés de l’ensemble du secteur de la santé humaine et de l’action sociale (SHAS) sont plus exposés aux contraintes biomécaniques et psychosociales que les salariés des autres secteurs, mais moins exposés aux contraintes de rythme de travail. Néanmoins, il existe de fortes disparités d’exposition à ces contraintes en fonction des sous‑secteurs d’activité.
Les salariés de la SHAS sont significativement plus souvent exposés à deux facteurs de risque biomécaniques de lombalgie que les salariés des autres secteurs d’activité (mais moins souvent aux vibrations transmises au corps entier). Ils sont par contre moins fréquemment exposés à trois facteurs de risque de TMS du membre supérieur et à l’adoption d’une position forcée des articulations ou de la position à genou.
Les salariés des sous‑secteurs de l’hébergement social pour personnes âgées ou handicapées physique et de l’hébergement médicalisé sont les plus exposés aux contraintes biomécaniques. Ils sont particulièrement exposés à la position debout ou piétinement pendant plus de 20h par semaine, ainsi qu’au déplacement à pied dans le travail pendant plus de 20h par semaine, et de façon moindre à la position en torsion ou accroupie pendant plus de 10h par semaine.
Le « job strain » (correspondant à une forte demande psychologique combinée à une faible latitude décisionnelle) touche surtout les salariés des sous‑secteurs de l’hébergement médicalisé, ceux des autres activités d’hébergement social, ainsi que des activités des médecins spécialistes ou encore des activités hospitalières.
Les professions intermédiaires et cadres et professions intellectuelles supérieures sont moins exposés aux contraintes biomécaniques et au « job strain » que les employés, et bénéficient d’une plus grande autonomie dans leur travail.
Les salariés des petits établissements sont moins exposés aux contraintes biomécaniques, de rythme de travail et psychosociales que ceux des établissements de 500 salariés et plus (principalement des hôpitaux et cliniques).
Les personnes en contrats précaires (CDD/intérim) sont moins exposées aux contraintes de rythme de travail et aux contraintes psychosociales que les personnes en CDI
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