Il y a des décisions qui se concrétisent plus vite que les promesses électorales. Parfois avant même le scrutin. La baisse du tarif des tests antigéniques (TAG) en fait malheureusement partie. Annoncée pour le 15 mars, finalement entrée en vigueur ce vendredi 1er avril, elle fait passer le test de 20€ à 16,50€*. Cela représente presque 35% de rabais depuis le début d’année 2022, le prix ayant déjà chuté de 25€ à 20€ mi-février.
Ce coup de rabot punitif pour les pharmaciens d’officine intervient au plus mauvais moment, en plein rebond épidémique. L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) a déjà dit et réaffirme son rejet d’une telle mesure. Cette décision unilatérale de l’Assurance maladie est un contre-signal absolu, alors que le marathon de lutte contre l’épidémie reprend de plus belle, requérant toute la mobilisation des pharmaciens et des autres professions de santé.
La considération passe par les actes
Notre profession vaut mieux qu’une reconnaissance à géométrie variable. Les signatures apposées à la nouvelle convention pharmaceutique auront à peine eu le temps de sécher, que tombe ce camouflet, ravalant notre compétence au rang de ressource ajustable. Peut-on parler d’« ambition inédite sur le rôle du pharmacien d’officine » tout en rognant à la première occasion sur ses moyens d’action ? Espérons que ce n’est pas un avant-goût du prochain round de négociations conventionnelle sur la rémunération, devant se tenir en 2023 ! L’UNPF sera particulièrement vigilante et mobilisée dans le suivi de ces prochaines étapes.
La considération se mesure avant tout aux actes. Nous, pharmaciens, ne devons pas transiger sur la valeur de nos missions et de notre engagement de santé publique.
* Seuls les TAG non remboursés (dont les volumes sont quasi nuls) restent à 20 €.
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