Alors que le virage de l’ambulatoire est souhaité par les patients et leurs familles, les établissements privés non lucratifs spécialisés dans le traitement de la maladie rénale chronique veulent être entendus pour maintenir, soutenir et améliorer la prise en charge à domicile et dans leurs unités de proximité.
L’élection présidentielle est l’occasion pour REINOMED de rappeler les enjeux de la maladie rénale chronique et le travail formidable fourni par les professionnels de santé de la filière. C’est aussi l’occasion, pour les communautés de patients et leurs soignants, de présenter leurs demandes légitimes de moyens, de qualité et de sécurité.
Les établissements privés non lucratifs fédérés au sein de l’association REINOMED proposent 6 axes à développer dans une feuille de route nationale :
- Axe 1 – Améliorer la lisibilité de l’offre de prise en charge de l’insuffisance rénale
- Axe 2 – Reconnaître la place des établissements de prise en charge de la maladie rénale en proximité comme composante à part entière de la mission de service public en renforçant leur place dans l’organisation territoriale sanitaire
- Axe 3 – Renforcer la sécurité, la qualité et la pertinence de la prise en charge des patients en insuffisance rénale
- Axe 4 – Développer l’articulation entre les associations de traitement de l’insuffisance rénale, les acteurs de l’hospitalisation à domicile, le secteur social et médico-social et les professionnels de ville
- Axe 5 – Veiller à l’agilité et à la fluidité du parcours du patient en accélérant l’évolution du modèle de financement
- Axe 6 – Renforcer l’usage du numérique comme appui au développement du maintien à domicile et en proximité
En France, à ce jour, 50 000 personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique survivent grâce à la dialyse.
Les établissements privés non lucratifs fédérés au sein de l’association REINOMED ont été créés pour proposer des solutions de vie aux patients insuffisants rénaux chroniques avec une offre de prise en charge à domicile lorsque les hôpitaux publics ou privés ne peuvent les traiter dans leurs centres de dialyse.
Ces établissements, nés pour le domicile et organisés depuis en filière territoriale, veillent à la gradation et à la continuité des prises en charge entre la ville et les établissements de santé, dans un domaine qui impose une pluridisciplinarité reconnue par le financement au forfait.
A l’heure où le développement de l’activité « hors les murs » se fonde sur des parcours de soins qui tentent d’éviter des ruptures dans les prises en charge, des modèles de financement au forfait sont proposés dans le plan « Ma santé 2022 ». Les acteurs de la maladie rénale chronique (MRC) sont, en la matière, le vivier d’un retour sur les expériences conduites à domicile.
Des dispositifs innovants et coordonnés
Les rapports publiés sur la dialyse et la maladie rénale chronique mettent en avant les avantages des prises en charge au domicile et en proximité.
De ce point de vue, les acteurs de santé ont accompagné la crise sanitaire dans un contexte où aucune déprogrammation des soins n’était possible. Les soins prodigués sont en effet indispensables et vitaux. Les équipes ont fait preuve d’innovations et d‘adaptation à un contexte difficile.
Fort de ces constats, les acteurs de la maladie rénale chronique veulent proposer des actions prioritaires pour intégrer les nouveaux dispositifs favorisant les soins de proximité et le maintien à domicile.
Aussi, REINOMED entend renforcer ses collaborations avec les professionnels de ville réunis au sein des Communautés professionnelles de territoires (CPTS).
Il s’agit :
- D’intégrer les progrès en santé numérique et les nouveaux dispositifs de coordination des acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux.
- De proposer à tous et à chacun une offre de proximité.
- De garantir un niveau d’exigence de sécurité, de qualité, de résultats et de moyens dans le cadre de missions de service public.
Une dialyse associative spécialisée et multidisciplinaire
Le modèle associatif est adapté aux patients atteints de maladie rénale chronique dès lors qu’une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire est recommandée. Au plus tard à partir du stade 4 inclus dans le cadre du parcours de soins MRC.
Ces patients, parmi les plus complexes que le système de santé ait à prendre en charge, sont exposés à plusieurs types de risques :
- Une progression rapide de la maladie rénale vers la défaillance rénale et un risque vital.
- Une espérance de vie abrégée par la survenue de complications notamment cardiovasculaires précoces.
- Un adressage tardif à une équipe spécialisée obérant les possibilités de mesures de prévention.
- Un début de dialyse non anticipé avec pour conséquences un séjour hospitalier voire en réanimation, une rupture socio-professionnelle et des perspectives d’autonomie réduites, un accès à la greffe retardé voire rendu impossible …
Une feuille de route nationale
Les établissements privés non lucratifs assurent une gestion prospective personnalisée (PPS) de la maladie rénale chronique, une prévention des risques et une transition optimisée vers les traitements de suppléance rénale par la greffe et la dialyse.
Les équipes mettent en place des processus d’information, de décision partagée, de préparation anticipée, de maintien de l’autonomie par des ressources de proximité et le respect du projet de vie.
La gestion est désintéressée et les éventuels excédents sont réinvestis immédiatement dans l’amélioration des conditions de traitement des patients, notamment par l’implantation d’unités de dialyse de proximité et la prise en charge à domicile.
Contact presse – Ortus
Nicolas Merlet : nicolasmerlet@ortus-sante.fr
Françoise Millet : francoisemillet@ortus-sante.fr