La population de personnes handicapées de plus de 50 ans vivant à domicile ou en établissement spécialisé est aujourd’hui nombreuse. Elle implique de repenser l’organisation des accompagnements, des accueils et des soins. Les données de la littérature médicale montrent que les personnes handicapées participent deux fois moins aux dépistages nationaux de cancers, et que ceux-ci sont parfois inadaptés et plus tardifs, confirmant ainsi que l’accès aux soins n’est pas le même pour tous.
Pour répondre à ce besoin, la recherche présentée ici a évalué le niveau de participation des personnes handicapées, âgées de 50 à 74 ans, aux dépistages organisés des cancers du sein, colorectal et du col de l’utérus, afin d’identifier et de comprendre les freins existants à leur participation et d’identifier les stratégies et les leviers pour en faciliter l’accès.
Inscrite dans une démarche participative, cette recherche appliquée a réuni des personnes handicapées, des aidants et des organismes et professionnels des domaines médico-social et de la santé. Les résultats issus de cette recherche ont permis de proposer des adaptations en termes de pratiques professionnelles d’accompagnement en amont et en aval du dépistage et de créé une palette d’outils adaptés à l’adresse des professionnels de la santé et du soin, ainsi que des personnes handicapées.
En particulier, une boîte à outil « D-Pistons » met à disposition des différents acteurs concernés des supports d’information, de sensibilisation et d’accompagnement à la réalisation des dépistages organisés : dépliants écrits en facile à lire et à comprendre (FALC), vidéos sous-titrées ou en langue des signes, affiches explicatives, formulaires pour préparer des rendez-vous, etc. Elle recense des supports existant créés par d’autres organismes ou créés par la recherche afin de palier à des manques sur le dépistage organisé des cancers.
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