Élu Doyen des doyens des facultés de médecine, le Pr Didier Samuel regrette, l’engouement des étudiants en médecine pour les stages ambulatoires et prône la coercition à l’installation. Le SML lui décerne un carton rouge.
Dans une interview au média EGORA.FR, le Pr Didier Samuel, nouveau président de la Conférence des doyens de médecine, regrette que « que presque tous les stages se font en ambulatoire alors qu’avant la réforme, les internes en médecine générale étaient beaucoup dans les services hospitaliers ». Estimant que la réforme des études de médecine « a trop insisté sur les stages en ambulatoire », il prône l’ajout de stages à l’hôpital.
Pour le SML, ce positionnement traduit l’état d’esprit hospitalo-centré des doyens de médecine et témoigne du mépris des enseignants hopitalo-universitaires pour la médecine libérale, en partie responsables de la crise des vocations à l’installation et des déserts médicaux qui en découlent.
Le SML ne peut que se féliciter que les stages en cabinets de ville soient prisés par les étudiants en médecine et veut y voir un signal très positif pour l’avenir de la médecine de ville, et ce n’est pas en freinant l’accès à la ville que le manque de soignants hospitaliers sera résolu.
Mais le Pr. Samuel n’est visiblement pas de cet avis et appelle à « une certaine régulation de l’installation des jeunes et des médecins sur le territoire », comme pour punir les jeunes médecins de choisir le libéral. Le SML est fermement opposé à un tel scénario, et recommande au président des doyens de se concentrer plutôt sur l’augmentation des places dans les facs de médecine. Le nombre de places nouvellement créées depuis la mise en œuvre du numerus apertus en septembre dernier est symbolique. À tel point que, sans le coup de pression du maire d’Orléans qui voulait développer une fac privée dans sa ville via un partenariat avec une fac croate, le Premier ministre n’aurait pas annoncé la création une nouvelle faculté de médecine publique. Or la région Centre compte des déserts médicaux particulièrement importants.
Aussi, le SML ne peut que décerner un carton rouge au nouveau président de la conférence des doyens de médecine.
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