Une fois encore, Monsieur Frédéric Valletoux, Président de la Fédération Hospitalière de France (FHF), s’en est pris violemment à la médecine libérale lors de son discours d’ouverture au salon Santexpo. A ses yeux, les maux dont souffre l’hôpital public n’ont qu’une explication : les médecins libéraux qui n’en feraient pas assez !
Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a publié en 2021 une étude relative à l’organisation de l’effection de la Permanence des Soins Ambulatoires (PDSA) en fonction du créneau horaire. Le taux de couverture est de 96% les week-end et jours fériés. Il est de 95% en soirée entre 20h et 24h. En nuit profonde, ce taux chute à 23%, les ARS arrêtant la prise en charge des lignes de PDSA en nuit profonde.
Il en va de même pour les lignes de Permanences de Soins en Établissement de Santé privé (PDSES) qui ont fortement diminué au cours de ces dernières années par des décisions unilatérales des ARS les supprimant au profit de l’hôpital public.
Enfin, nous tenons à rappeler à Monsieur Frédéric VALLETOUX que le temps moyen de travail des médecins libéraux dépasse allègrement les 50 heures par semaine et que près de 9 consultations sur 10 sont assurées par un médecin libéral.
Il ne s’agit pas pour nous de pointer du doigt les difficultés inhérentes à l’hôpital public. La médecine française est malade et nous appelons de nos vœux une refonte en profondeur du système de santé afin d’écrire tous ensemble un nouveau pacte social dont la nation a besoin. Nous tenons simplement à appeler Monsieur VALLETOUX à plus de modération, à s’attacher à la vérité des chiffres et à éviter ces dérapages qui nuisent profondément à la réflexion que nous devons mener de toute urgence au service de nos concitoyens.