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L’Assemblée mondiale de la Santé adopte une décision historique de financer durablement l’OMS (Communiqué)

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Le 24 mai, lors de la 75e Assemblée mondiale de la Santé, les États Membres ont convenu d’adopter une décision historique pour améliorer le modèle de financement de l’Organisation mondiale de la Santé.

La décision a adopté, dans leur intégralité, les recommandations d’un groupe de travail sur le financement durable composé d’États membres de l’OMS, qui a été créé en janvier 2021 et présidé par l’Allemand Björn Kümmel.

Dans l’une des principales recommandations du rapport du groupe de travail à l’Assemblée de la Santé, les États Membres visent une augmentation progressive de leurs contributions statutaires (cotisations des membres) pour représenter 50 % du budget de base de l’OMS d’ici le cycle budgétaire 2030-2031, au plus tard. Au cours du dernier exercice biennal budgétaire, 2020-2021, les contributions mises en recouvrement ne représentaient que 16 % du budget programme approuvé.

Le rapport comprend d’autres recommandations, telles que l’exploration de la faisabilité d’un mécanisme de reconstitution pour élargir la base de financement. Il demande également au Secrétariat de l’OMS de travailler avec un groupe de travail des États membres pour renforcer la gouvernance de l’OMS, qui formulera des recommandations sur la transparence, l’efficacité, la responsabilité et la conformité. Les travaux du groupe de travail contribueront à faire en sorte que les augmentations des contributions des États Membres s’accompagnent de nouvelles réformes du mode de fonctionnement de l’Organisation.

Le modèle de financement actuel de l’OMS a été identifié par de nombreux experts comme présentant un risque pour l’intégrité et l’indépendance de son travail. La dépendance excessive de l’OMS à l’égard des contributions volontaires, dont une grande partie est réservée à des domaines d’activité spécifiques, se traduit par un décalage permanent entre les priorités de l’Organisation et la capacité de les financer. Les recommandations d’aujourd’hui sont conçues pour remédier de manière substantielle à ces lacunes.

Il est prévu que l’augmentation progressive des contributions fixées commence avec le budget 2024-2025 de l’OMS, avec une proposition d’augmentation de 20 % par rapport aux contributions fixées dans le budget de base approuvé pour 2022-23. L’objectif est d’atteindre 50 % du budget de l’OMS d’ici 2028-2029 si possible, et d’ici 2030-31 au plus tard, contre 16 % actuellement en 2020-21. Cela signifierait que d’ici 2028-2029, l’OMS verrait une augmentation d’environ US $600 millions par an dans la partie de ses revenus provenant des sources les plus durables et les plus prévisibles.

Un financement plus prévisible et durable pour l’OMS est économiquement logique pour les contributeurs de l’Organisation, avec son  nouveau dossier d’investissement « A Healthy Return »  montrant que chaque dollar américain investi dans l’OMS génère un retour sur investissement d’au moins 35 dollars américains. Un financement durable équipera mieux l’OMS pour qu’elle soit plus efficace pour tous ses États Membres et leurs populations, par exemple grâce à une programmation à plus long terme dans les pays et en attirant et en retenant l’expertise.

Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré : « Cette décision aborde de front le défi de plusieurs décennies auquel l’OMS est confrontée en matière de financement prévisible, flexible et durable. Pour atteindre l’objectif qu’ils ont convenu aujourd’hui, nos États membres donneront à l’OMS les moyens de répondre à leurs attentes et de remplir véritablement notre mandat en tant que principale autorité sanitaire mondiale. « Venant le jour de ma réélection, cette décision nous donne à tous à l’OMS une confiance renouvelée face à l’avenir », a-t-il ajouté.

Björn Kümmel, chef adjoint de la division de la santé mondiale au ministère fédéral allemand de la Santé et président du groupe de travail de l’OMS sur le financement durable, a déclaré. « Cette décision ne concerne rien de moins que le rôle futur de l’OMS dans la santé mondiale. Même au-delà de cela, il s’agit de ce que nous envisageons pour l’architecture mondiale de la santé : une gouvernance mondiale de la santé moins fragmentée, mieux coordonnée, plus efficace et véritablement inclusive avec une OMS fondamentalement renforcée en son centre en tant qu’autorité de direction et de coordination habilitée. »

 

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