Alors que Martin Hirsch fait, depuis un mois, la promotion de ses solutions « miracle » à la désertification de l’hôpital public, nous ne serons jamais trop nombreux à lui rappeler qu’il est depuis 2013 à la tête de 38 établissements en Île-de-France dans lesquels il a mené comme tous les autres une politique qui a précarisé les soignants.
Plans sociaux, « mutualisation des moyens », management « à l’ancienne » ont été sa marque de fabrique. Et si la crise sanitaire a rappelé à nos gouvernants l’importance de l’hôpital et de nos soignants, le Ségur de la Santé n’a pas permis, contrairement à ce que Monsieur Hirsch affirmait, le « rattrapage » de la situation : les conditions d’exercice à l’hôpital public n’attirent plus !
C’est pour cette raison que les syndicats Jeunes Médecins et Action Praticiens Hôpital, représentants majoritaires des praticiens hospitaliers, ont d’ailleurs refusé de signer ces accords !
Le développement de l’intérim chez les soignants est d’abord la conséquence des politiques qui ont toutes ces années précarisé les équipes et les prises en charge et réduit drastiquement l’attractivité des carrières à l’hôpital. Et de ce point de vue, l’AP-HP dirigée par Monsieur Hirsch a été bonne élève avec une proportion record des praticiens contractuels (+ de 40%) sans perspectives de titularisation dans ses effectifs.
Alors, qu’on se le dise, Jeunes Médecins n’attend rien de ceux qui n’ont rien fait là où ils sont !
Contact presse
Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
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