Les préparateurs en pharmacie sont actuellement autorisés à vacciner tant que dure la « période transitoire de sortie d’état d’urgence sanitaire », qui se poursuit jusqu’au 31 juillet 2022. L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) appelle à faire de cette dérogation une règle afin d’assurer, dans les meilleures conditions, la participation des équipes officinales aux prochaines campagnes de vaccination.
« Les pharmacies risquent de manquer de bras si l’autorisation des préparateurs/trices à vacciner n’était pas pérennisée, alerte Christophe Le Gall, Président de l’UNPF. Avec l’évolution des missions du pharmacien, c’est l’ensemble de l’équipe officinale qui doit pouvoir monter en compétences », plaide-t-il. Les pharmaciens sont habilités à vacciner les personnes majeures contre la grippe depuis mars 2019 et contre le Covid-19 depuis mars 2021. Par dérogation, les préparateurs en pharmacie sont également autorisés à vacciner contre le Covid-19 depuis l’arrêté du 27 juillet 2021 et contre la grippe depuis l’arrêté du 3 novembre 2021, dans les pharmacies où ils exercent, à condition d’avoir reçu une formation spécifique et sous la supervision d’un pharmacien formé à l’administration des vaccins.
Un appel à unir les forces de l’officine
« Si deux tiers des vaccinations Covid-19 en ville ont pu être réalisées en pharmacie, c’est bien grâce à l’engagement de toutes nos équipes, préparateurs et pharmaciens, souligne Christophe Le Gall. Il est désormais nécessaire d’inscrire dans le droit commun la possibilité pour les préparateurs de vacciner au sein de l’officine ». L’enjeu : planifier l’organisation des prochaines campagnes. Dès l’automne 2022, les pharmaciens auront en effet la possibilité d’administrer 14 nouvelles valences vaccinales (en plus de la grippe saisonnière) aux personnes âgées de 16 ans et plus1. Les pharmaciens sont en majorité désireux de répondre présents2.
Toutefois, le manque de personnel est l’une des principales difficultés qu’ils évoquent à l’heure de la mise en œuvre des nouvelles missions2. Les pharmaciens arrivent en troisième position des métiers qui ont le plus de difficultés à recruter selon une étude de Pôle Emploi publiée le 5 avril 20223.
Les nouvelles missions ne se feront pas sans les préparateurs
Récemment interrogés par l’UNPF2, des titulaires suggèrent de former davantage de préparateurs à ces nouveaux aspects du métier « Un pharmacien exerçant seul ne peut pas être à la fois au comptoir et en train de vacciner, il doit pouvoir s’appuyer sur des équipes adéquatement formées, reconnues et impliquées dans la transformation passionnante que vit l’officine actuellement. C’est un virage dont la réussite ne se fera pas sans les préparateurs », conclut Christophe Le Gall.
Quelque 60 000 préparatrices et préparateurs exercent aux côtés des 53 000 pharmaciens (adjoints et titulaires)4 dans les 21 000 officines réparties sur le territoire français.
1 Décret n°2022-610 du 21 avril 2022.
2 Questionnaire UNPF en ligne du 21 au 30 mai 2022, ayant recueilli 304 réponses de pharmaciens titulaires de toute la France. 3 Pôle Emploi, Enquête Besoins en Main-d’Œuvre 2022.
A propos de l’UNPF
L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) défend les intérêts des entrepreneurs de la pharmacie française et les accompagne à travers les mutations de leur métier. Elle milite pour une marge commerciale stable et durable permettant d’assurer l’équilibre économique de la filière. Elle œuvre pour préserver un modèle libéral et indépendant et promouvoir le développement des missions du pharmacien au service des patients, sur tout le territoire.
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