Le coût humain, économique et social dévastateur de la COVID-19 a mis en évidence le besoin urgent d’une action coordonnée pour renforcer les systèmes de santé et mobiliser des ressources supplémentaires pour la prévention, la préparation et la réponse à la pandémie (PPR).
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui la création d’un fonds d’intermédiaire financier (FIF) qui financera des investissements essentiels pour renforcer les capacités de PPR pandémique aux niveaux national, régional et mondial, en mettant l’accent sur les pays à revenu faible et intermédiaire. Le fonds apportera des ressources supplémentaires dédiées à la PPR, incitera les pays à augmenter les investissements, améliorera la coordination entre les partenaires et servira de plate-forme de plaidoyer. Le FIF complétera le financement et l’appui technique fournis par la Banque mondiale, tirera parti de la solide expertise technique de l’OMS et engagera d’autres organisations clés.
Développé sous la direction des États-Unis, de l’Italie et de l’Indonésie dans le cadre de leurs présidences du G20, et avec un large soutien du G20 et au-delà, plus d’un milliard de dollars d’engagements financiers ont déjà été annoncés pour le FIF, y compris des contributions des États-Unis États-Unis, l’Union européenne, l’Indonésie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, Singapour, la Fondation Gates et le Wellcome Trust.
« Je suis ravi du large soutien de nos actionnaires en faveur d’un nouveau Fonds d’intermédiaire financier à la Banque mondiale », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass . « La Banque mondiale est le plus grand bailleur de fonds pour la PPR avec des opérations actives dans plus de 100 pays en développement pour renforcer leurs systèmes de santé. Le FIF fournira un financement supplémentaire à long terme pour compléter le travail des institutions existantes en aidant les pays et les régions à revenu faible et intermédiaire à se préparer à la prochaine pandémie.
« L’accès au financement pour la prévention et la préparation aux pandémies est crucial. Le COVID-19 a révélé d’importantes lacunes dans les capacités de préparation, que le Fonds d’intermédiaire financier peut combler de manière cohérente, dans le cadre de l’architecture mondiale de préparation et de réponse aux urgences sanitaires », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « L’OMS jouera un rôle central dans le FIF, assurant la direction technique de son travail en étroite collaboration avec la Banque mondiale pour réaliser cette vision ambitieuse. »
L’objectif du FIF est de fournir un financement pour combler les lacunes critiques de la PPR pandémique afin de renforcer les capacités des pays dans des domaines tels que la surveillance des maladies, les systèmes de laboratoire, le personnel de santé, la communication et la gestion des urgences et l’engagement communautaire. Il peut également aider à combler les lacunes dans le renforcement des capacités régionales et mondiales, par exemple en soutenant le partage de données, l’harmonisation de la réglementation et la capacité de développement, d’approvisionnement, de distribution et de déploiement coordonnés de contre-mesures et de fournitures médicales essentielles.
Dans les semaines à venir, la Banque et l’OMS travailleront en étroite collaboration avec les donateurs et d’autres partenaires pour développer la portée et la conception détaillées du FIF. Les discussions en cours seront informées par les nombreuses contributions fournies par le biais de l’engagement des parties prenantes ( LINK ). L’objectif est de lancer le FIF à l’automne 2022.
S’appuyant sur sa plate-forme financière et juridique, sa gestion de programme et son expertise opérationnelle, ainsi que son expérience dans la gestion des FIF, la Banque mondiale servira d’administrateur du FIF et hébergera le secrétariat, qui sera composé de personnel de la Banque et de l’OMS. S’appuyant sur son expertise technique, l’OMS dirigera également le soutien et la coordination des travaux du groupe consultatif technique du FIF. Outre le Groupe de la Banque mondiale, les entités chargées de la mise en œuvre des projets financés par le FIF devraient inclure l’OMS, d’autres banques multilatérales de développement et des agences des Nations Unies, ainsi que d’autres organisations. Le FIF s’appuiera sur l’architecture sanitaire mondiale existante pour la PPR, dans le contexte du Règlement sanitaire international (RSI 2005) et des mécanismes de surveillance associés, avec un rôle technique central pour l’OMS.
Les principes clés du FIF seront de compléter le travail des institutions existantes qui fournissent un financement international pour la PPR, en s’appuyant sur leurs avantages comparatifs et en catalysant le financement de sources privées, philanthropiques et bilatérales. En outre, le FIF devrait inciter les pays à investir davantage dans la PPR, servir d’intégrateur des efforts de PPR et avoir la flexibilité de travailler avec une variété d’institutions existantes et de s’adapter au fil du temps à mesure que les besoins et le paysage institutionnel évoluent. La structure du FIF combinera inclusivité et agilité et fonctionnera selon des normes élevées de transparence et de responsabilité.
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