En toute discrétion – et on comprend pourquoi – le ministère de la Santé et de la Prévention publie au Journal Officiel l’augmentation dérisoire de salaire accordée aux médecins et aux internes, conformément au principe de l’évolution des grilles d’émoluments des praticiens hospitaliers selon l’évolution du point d’indice de 3,5 % après un gel de dix ans.
Le SNPHARE regrette une augmentation de la permanence des soins strictement limitée à cette revalorisation du point d’indice.
Cette augmentation ne permet pas de corriger la baisse de pouvoir d’achat de 30 % des PH en 30 ans.
Le SNPHARE rappelle que les praticiens hospitaliers (PH) investis depuis des années dans l’hôpital n’ont toujours pas obtenu la bonification de 4 ans d’ancienneté octroyée aux seuls nouveaux PH en 2020.
Le SNPHARE s’étonne de cette publication alors que l’enquête « Nuits Blanches » sur la permanence des soins diffusée par son intersyndicale APH, qui a recueilli 7500 réponses en 10 jours, montre que 75 % des praticiens seraient prêts à partir de l’hôpital en raison d’une permanence des soins bien trop fréquente et mal rémunérée.
Le SNPHARE demande que les mesures de doublement de la rémunération des gardes annoncées courant Juin soient actées au 1er juillet 2022, pour l’ensemble des praticiens hospitaliers, qui œuvrent jour et nuit, et de manière plus que rapprochée cet été.
Ces mesures saisonnières de sauvetage ne sont qu’un préambule à l’ouverture du chantier de la permanence des soins, qu’il convient d’ouvrir très rapidement dès le mois de septembre.
Le SNPHARE demande une nouvelle fois que les PH nommés avant le 1er octobre 2020 puissent bénéficier, comme leurs jeunes collègues, de la bonification d’ancienneté de 4 ans.
Le SNPHARE réitère sa demande de rendez-vous rapide avec le Ministre de la Santé et de la Prévention pour évoquer ces sujets.