La communauté médicale, dans son ensemble, s’accorde pour dire que cette période estivale sera l’été de tous les dangers. En effet, au vu du contexte sans précédent mêlant à la fois une explosion de recours aux soins par nos concitoyens du fait d’un contexte climatique et épidémique sans commune mesure, et à la fois une situation d’offre de soins exsangue du fait d’une maltraitance institutionnelle tant de la médecine hospitalière que de la médecine ambulatoire, Jeunes Médecins tient à faire connaître sa vive inquiétude sur la mise en place du dispositif de gardes séniorisées des docteurs juniors.Ainsi, l’élargissement des gardes dites séniorisées à l’ensemble des docteurs juniors quelle que soit leur spécialité a été mené par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) à marche forcée sans réelle concertation avec l’ensemble des organisations syndicales des praticiens hospitaliers. Ainsi, selon la réglementation en vigueur (1)(2), les docteurs juniors qui effectuent ces gardes doivent pouvoir bénéficier d’un soutien téléphonique par un praticien sénior de l’établissement si la situation le justifie. Or, il n’a nullement été précisé les modalités de la mise en place de ce soutien téléphonique, ni de la rémunération qui y a été associée. Ce dispositif expose donc à la fois nos jeunes collègues à une question de responsabilité dans le cadre de leur pratique médicale et également la population à un risque de dégradation de la qualité de la prise en charge qui leur sera prodiguée.Pourtant, Jeunes Médecins a alerté la DGOS sur ce risque depuis la mise en place de la réforme du troisième cycle en 2015. Devant cet aveuglement crasse de l’administration, Jeunes Médecins en appel donc au ministre de la Santé, Monsieur François Braun, très au fait des questions de permanence et de continuité des soins, afin de travailler avec ses équipes et trouver au plus vite une solution à la fois sécurisante pour nos jeunes collègues et conforme à la qualité des soins que peuvent attendre nos concitoyens.
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