Dans un contexte de crise du système de santé sans précédent, Monsieur le ministre de la Santé, François Braun, accompagné de Madame la ministre déléguée, Agnès Firmin le Bodo, a convié, ce mercredi 13 juillet, un regroupement de représentations médicales constitué de l’ensemble des syndicats de médecins libéraux, hospitaliers et étudiants pour lancer une première phase de concertation comme en attestent leurs tweets.
Jeunes Médecins a initialement été invité à ce temps d’échanges, jusqu’à ce qu’en coulisses, le ministère décide d’ostraciser le syndicat, en changeant le lien de connexion à la visio pour tous les participants à l’exception de Jeunes Médecins, qui s’est connecté seul à une réunion fantôme.
Le seul élément qui puisse nous différencier des autres ? Avoir ouvertement critiqué la mascarade qui se joue derrière les faux semblants d’union sacrée dénommée « G20 », appel commun lancé par les syndicats des médecins libéraux et hospitaliers, à l’initiative du Professeur Rémi Salomon, Président de la Conférence des Présidents de CME de CHU et du Docteur Thierry Godeau, Président de la conférence des Présidents de CME de CH. Dubitatifs d’une initiative lancée par ceux qui quelques jours auparavant cosignaient une tribune où ils appelaient notamment à « mettre en oeuvre une régulation de l’installation des professionnels dans les zones surdenses » et à réguler les congés des médecins libéraux, Jeunes Médecins s’était intialement associé aux discussions dans un souci de dialogue et d’apaisement mais avait dû finalement se résoudre à s’en dissocier devant un fonctionnement opaque et antidémocratique.
Ce n’est pas la première fois que Jeunes Médecins est écarté d’un processus de concertation lancé par le Gouvernement. D’ailleurs, il existe en la matière une jurisprudence « Olivier Véran » depuis que ce dernier a été condamné par le Tribunal administratif de Paris et par le Conseil d’État à réintégrer Jeunes Médecins qu’il avait tenté d’exclure du Ségur de la santé. Jeunes Médecins regrette que le nouveau ministre de la Santé reprenne cette mauvaise habitude de porter « une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale » : la liberté syndicale.
Comment expliquer que Jeunes Médecins, syndicat reconnu représentatif aux élections professionnelles et premier syndicat professionnel en nombre d’adhérents, ait ainsi pu être écarté d’un processus de concertation ? Devons-nous en conclure que ceux qui ne partagent pas la « pensée unique » ne sont pas dignes d’être entendus ?
Jeunes Médecins se voit une nouvelle fois dans l’obligation de saisir la juridiction compétente afin de contraindre le ministre de la Santé à réintégrer notre syndicat à tout processus démocratique portant sur la question du système de santé et de la profession médicale dont Jeunes Médecins est le légitime représentant. Alors que notre pays traverse une crise démocratique sans précédent, il est temps de redonner à la population française des gages de prise en considération de ses aspirations, socle fondamental de la confiance vis-à-vis des institutions.
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